Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: les Pays-Bas rejettent à 63% la Constitution européenne Mer 1 Juin - 23:51 | |
| Après la France, les Pays-Bas rejettent à 63% la Constitution européenne - Citation :
- Les Pays-Bas ont infligé un nouveau coup dur à la Constitution européenne, trois jours après le non français, en la rejetant massivement mercredi lors d'un référendum auquel les habitants de ce pays fondateur de l'Union européenne ont dit non à 63%, selon une estimation.
Le taux de participation a atteint 62%, soit largement plus que le seuil de 30% au-delà duquel les principaux partis ont dit vouloir tenir compte de ce référendum consultatif, selon l'institut de sondage Interview-NSS pour l'agence nationale ANP et la radio-télévision publique NOS.
Le taux de participation serait donc de plus de 23 points supérieur à celui des élections européennes de juin 2004, attestant de la mobilisation des quelque 11,6 millions de Néerlandais.
"Une fête pour la démocratie", a commenté Ruud Koole, le président des sociaux-démocrates (PvdA, opposition), favorable au oui.
"C'est un non clair, et c'est dommage que nous ne puissions pas poursuivre avec le traité", a commenté Gerda Verburg, députée démocrate-chrétienne (CDA du Premier ministre Jan Peter Balkenende).
En France, le non a gagné avec 54,67% des suffrages.
"Nous nous réjouissons que les Néerlandais n'aient pas plié devant l'épouvantail brandi par le gouvernement", a dit pour sa part Mat Herben, député de la Liste Pim Fortuyn (LPF, populiste, oposition), l'un des plus fervents militants du non.
Le camp hétéroclite du non rassemble les protestants les plus rigoristes, la LPF, le Parti socialiste, petite formation très à gauche, et le député d'extrême droite Geert Wilders, soit seulement 22 des 150 sièges du parlement.
"Aux Pays-Bas, plus de 40% des gens estiment que l'Europe va trop vite sur l'euro, l'élargissement aux pays de l'est puis à la Turquie. Le non est un signal aux politiques pour dire: +arrêtez-vous et écoutez-nous+", explique à l'AFP Maurice de Hond, directeur d'un des principaux instituts de sondage des Pays-Bas.
Selon les sondages, les Néerlandais redoutent une dissolution de leur petit pays dans l'Europe élargie, et une intervention de Bruxelles sur des dossiers comme la politique libérale en matière de drogues douces, le mariage ouvert aux homosexuels ou l'euthanasie autorisée sous condition.
Ils voient une preuve de la malhonnêteté des politiques dans l'aveu de l'ancien directeur de la Banque centrale néerlandaise selon lequel le florin avait été sous évalué par rapport au deutschemark lors du passage à l'euro.
Cet aveu confirme l'opinion des consommateurs sur la hausse des prix. En outre, les Néerlandais sont les plus gros contributeurs nets au budget de l'UE.
Parmi les autres raisons du non figurent la crainte de l'étranger et une possible adhésion de la Turquie.
"J'ai voté non car je n'ai pas confiance dans le gouvernement", déclarait un retraité de 65 ans dans un bureau de vote du centre d'Amsterdam. Il se disait aussi mécontent de l'élargissement de l'UE à 25 pays, refusant notamment "les Polonais, à 98% très catholiques et superstitieux".
Gérante d'un "coffee shop" à Amsterdam, débit légal de vente de marijuana et de haschisch, Patricia Nederveld, a dit avoir voté non "parce que tout est devenu plus cher" avec l'euro.
M. Balkenende avait lancé mardi soir un ultime appel en faveur du "oui, pour faire progresser l'économie".
Dimanche soir, après le non français, il avait incité ses compatriotes à "ne pas prendre de leçon des Français, ils doivent faire leur propre choix".
Mais l'impopularité du gouvernement Balkenende (19% de satisfaits) et des "technocrates de Bruxelles" constituait un autre argument pour les partisans du non.
Le non ne fera toutefois pas tomber le gouvernement de La Haye, à la différence de ce qui s'est passé à Paris mardi. En effet, quelque 80% des élus soutiennent le oui, et c'est le parlement, contre l'avis du gouvernement, qui est à l'origine du référendum.
Ce référendum était le premier à l'échelle nationale en quelque 200 ans d'histoire moderne du royaume. | |
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