Le Père Noël est loin d’être un modèle de santé publique

Le Père Noël est loin d’être un modèle de santé publique



Surpoids, tabagisme, conduite en état d’ébriété et diffusion de maladies
infectieuses, le Père Noël a tout faux en santé publique. C’est le résultat
d’une étude publiée par le très sérieux British Medical Journal.

Depuis des décennies, le Père Noël conseille aux enfants d’être sages et
raisonnables. Selon une étude australienne publiée par le British Medical
Journal, il ferait bien de commencer par balayer devant sa porte. Car l’homme
à la barbe blanche et au regard bienveillant est loin d’être un exemple à
suivre pour le Dr Nathan Grills, qui pointe du doigt tous les travers
du célèbre Père Noël.
Son embonpoint vous apparaît comme un signe de bonne humeur et de jovialité.
Détrompez-vous ! Pour ce diplômé en Santé Publique, il s’agit bien d’obésité et
il va jusqu’à établir une corrélation entre les pays qui fêtent le Père
Noël et ceux où les taux d'obésité infantile sont les plus élevés. Il conseille
d’ailleurs d’aider le vieil homme à se mettre au régime en arrêtant de lui
laisser, comme le veut la tradition dans les pays anglo-saxons, des biscuits et
du Brandy au pied du sapin. « Nous devrions l’encourager à partager les
carottes et le céleri déposés pour ses rennes et à adopter une méthode de
distribution des jouets plus sportive, à vélo ou en courant… »
conseille ce scientifique.
Il critique aussi les représentations du Père Noël, la pipe dépassant de sa
moustache blanche : « Comment voulez-vous faire entendre les risques du
tabac aux jeunes si le Père Noël a au moins 99 ans et toujours pas de cancer du
poumon ? »
De plus, il ne porte ni casque ni ceinture de sécurité pour conduire dans un
état d’ébriété qui augmente avec l’avancée de sa tournée. Et comble du risque
en ces temps de pandémie grippale, il peut propager en une nuit toutes
sortes de maladies infectieuses aux quatre coins de la planète.
Au terme de cette attaque en règle contre l’idole des plus jeunes, le Dr Nathan
Grills réclame des études plus précises sur la capacité du Père Noël à
encourager les comportements à risque.

Mais la question reste posée : Qui voudrait s’asseoir sur les
genoux saillants d’un Père Noël tout maigre ?