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| Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone | |
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Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:50 | |
| Le trou dans la couche d’ozone a atteint en 2003 un niveau record, conséquence des conditions météo en Antarctique. Il pourrait toutefois se stabiliser à partir de 2010, grâce à l’abandon des gaz nocifs comme les CFC. Un trou record dû à la météoEn septembre 2003, au-dessus de l’Antarctique, le trou dans la couche d’ozone a dépassé les 28 millions de kilomètres carrés. Le trou, qui apparaît chaque année pendant l’hiver polaire (en août/septembre), n’avait pas atteint une telle dimension depuis trois ans, selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Ce record n’est pas dû à une augmentation de la quantité de gaz destructeurs d’ozone comme les CFC (chloro-fluoro-carbones). Il s’explique par les conditions météorologiques qui ont prévalu cette année en Antarctique. Dans la partie basse de la stratosphère (entre 10 et 35 km d’altitude), l’épaisseur de la couche d’ozone peut varier fortement d’une année sur l’autre en fonction des caprices de la météo. Les composés chimiques responsables de la destruction de l’ozone n’agissent qu’à de très basses températures : c’est pour cela que le trou se forme pendant l’hiver polaire. Or, en 2003, la zone de grand froid au-dessus de l’Antarctique a été plus étendue que d’habitude, ce qui a accru la taille du trou. L’année précédente, le phénomène inverse s’était produit : des températures inhabituellement chaudes avaient contribué à réduire le trou, qui était tombé à « seulement » 15 millions de km2... A cause de ces variations climatiques d’une année sur l’autre, il est difficile de cerner l’évolution à long terme de la couche d’ozone. Lueur d’espoir dans la haute stratosphèrePour savoir si l’état de la couche d’ozone s’améliore ou empire sur le long terme, des chercheurs de l’université d’Alabama ont étudié l’évolution de la quantité d’ozone dans la partie la plus haute de la stratosphère, entre 35 et 45 km. A cette altitude, l’ozone est beaucoup moins exposé aux fluctuations de la météo, et les conditions de température sont plus stables. Il est donc plus facile de tirer des conclusions sur l’évolution de la couche. En analysant des données provenant de satellites de la Nasa et de stations d’observation terrestres, les chercheurs sont parvenus à une conclusion rassurante : la couche d’ozone diminue de moins en moins vite. Le rythme de diminution de la couche dans la haute stratosphère était de 8 % par décennie entre 1979 et 1997, et de 4 % par décennie entre 1997 et 2002. Selon les auteurs de l’étude rendue publique en juillet 2003, ce ralentissement montre les effets bénéfiques de l’interdiction des gaz destructeurs de la couche d’ozone. La Nasa y voit « la première étape d’une reconstitution de la couche d’ozone ». Le trou « comblé » en 2050 ?Les gaz destructeurs de la couche d’ozone (CFC, chlore, bromure, halons) ont été progressivement éliminés dans les pays industrialisés après la signature du Protocole de Montréal, en 1987. Ils doivent disparaître des pays en voie de développement d’ici 2010. Mais leur durée de vie dans l’atmosphère étant de plusieurs dizaines d’années, le trou dans la couche d’ozone ne devrait commencer à se résorber qu’à partir de 2010. Les scientifiques estiment que la couche pourrait retrouver en 2050 son niveau d’avant les années 80… Si tout va bien. Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a appelé en septembre à la vigilance : certains pays, souligne-t-il, ne respectent pas les règles du protocole, et il existe dans le monde un commerce illicite de CFC. Enfin, on recherche toujours des produits de substitution pour certains gaz interdits comme le bromure de méthyle. | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
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| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:53 | |
| Catastrophe évitée ou peur prématurée ?
LE "TROU" DE LA COUCHE D'OZONE
Composante essentielle de l'atmosphère terrestre, l'ozone est une molécule qui protège lu êtres vivants contre les rayons ultraviolets émis par le soleil : sa disparition entraînerait celle de la vie sur unie. Or, à la fin des années 70, des travaux mettent en évidence la menace constituée par lu activités industrielles sur la couche protectrice formée par ce corps gazeux.
Les opinions publiques, abondamment alertées par les médias, réagissent vivement aux avertissements des experts. Au point que, dès 1980, les pays occidentaux réunis à Vienne signent une première convention imposant des mesures protectrices. Cinq ans plus tard, la menace semble plus pressante que jamais : la mise en évidence d'un " trou " dans le secteur de la couche d'ozone situé au-dessus de l'Antarctique prouve une accélération du phénomène. L'angoisse est alors à son comble. Est-elle véritablement fondée? Les études les plus récentes tendent à relativiser l'importance du danger.
Au banc des accusés : les " C.F.C. "
Si les savants connaissent depuis longtemps le rôle protecteur de l'ozone, ce n'est que depuis les années 70 qu'il leur est possible d'observer précisément l'évolution chimique de la couche de l'atmosphère qui contient la quasi-totalité de cette matière, la stratosphère, située entre 10 et 50 km du sol terrestre. Leurs calculs, qui ne peuvent donc s'appuyer sur des comparaisons avec des époques antérieures, mettent du moins en évidence une tendance rapide à la diminution de la teneur en ozone de cette couche. L'hypothèse aussitôt formulée est que l'on doit cette diminution aux émissions chimiques industrielles.
La surface de la Terre, en effet, ne cesse d'émettre des gaz vers le ciel. Ces molécules gazeuses s'élèvent lentement en altitude, où elles réagissent avec d'autres molécules sous l'effet du rayonnement de la lumière. De ce point de vue, l'ozone n'échappe pas à la règle puisqu'elle résulte de la division d'une molécule d'oxygène (O2 donnant 2 O), puis de la réaction avec une autre molécule d'oxygène (O + O2) pour former une molécule d'ozone (O3). Mais d'autres composantes chimiques de atmosphère réagissent à leur tour avec l'ozone et la détruisent pour former une molécule de nature différente. Ces réactions chimiques en haute altitude sont permanentes. La couche d'ozone n'est qu'un équilibre entre les molécules d'O, qui se forment et celles qui disparaissent
Un des composants chimiques vis à vis duquel l'ozone réagit le plus mal est le chlore. Or l'industrie chimique est responsable de l'augmentation du chlore dans l'atmosphère, notamment à cause des chlorofluorocarbures - qui passent bientôt dans la presse sous l'abréviation, plus simple, de C.F.C. Ces molécules de synthèse sont utilisées notamment dans les bombes aérosols, les mousses synthétiques, les appareils de réfrigération et de climatisation, les extincteurs, etc. Mes ont la particularité d'être extrêmement stables, c'est-à-dire qu'elles restent à peu près insensibles à l'action des autres molécules et qu'elles ont donc une durée de vie très longue. Aussi atteignent-elles sans subir d'altérations les hautes altitudes où se trouve l'ozone. Là, sous l'effet des très basses températures, elles libèrent le chlore contenu en elles; celui-ci détruit l'ozone.
Le " trou " d'ozone
Dès 1980, à la conférence de Vienne, des mesures sont prises pour limiter la production des C.F.C. L'insuffisance de ces mesures est dénoncée par les médias quand, en septembre et en octobre 1985, est divulguée la nouvelle de l'apparition d'un trou d'ozone au dessus de l'Antarctique.
À bien examiner les choses, il ne s'agit pas exactement d'un trou. La circulation des gaz de l'atmosphère est telle qu’ils se répartissent de façon uniforme tout autour de la Terre. Mais ce que l'on observe en 1985 est une réduction brutale de l'épaisseur d'ozone. Il semble à présent que cette réduction soit due aux conditions climatiques, effectivement combinées avec l'effet produit par les C.F.C. Les mois de juillet et d'août sont les mois d'hiver au pôle Sud et la température peut descendre jusqu'à -85' dans la stratosphère. Sous l'effet de ce froid intense, les C.F.C. libèrent les atomes de chlore, mais ceux-ci ne commencent à détruire l'ozone que quelques mois plus tard, lorsque la lumière revient, à la fin de l'hiver.
Quoi qu'il en soit, le trou d'ozone est perçu sans nuances comme une catastrophe. Il faut quand même aux gouvernements cinq années pour réagir La conférence de Londres, cependant, en 1990, des mesures beaucoup plus draconiennes que celles décidées à Vienne sont adoptées afin de réduire la production de C.F.C.
Une certitude, notre ignorance...
Derrière ces mesures et ces alarmes, qui montrent une prise de conscience de la fragilité de l'environnement terrestre, il ne faut cependant pas perdre de vue le fait qu'en ce qui concerne l'atmosphère, les études scientifiques n'en sont qu'à leurs premiers balbutiements, rendant impossible toute certitude. Dans les années 70, par exemple, on a cru que les vols supersoniques contribuaient à détruire l'ozone, aujourd'hui, on juge qu'ils sont plutôt de nature à en favoriser la production. Surtout, si les composants qui menacent l'ozone augmentent rapidement depuis le début de l’ère industrielle, cette augmentation ne concerne que des quantités infinitésimales.
IL apparaît aujourd'hui qu'on s'est inquiété un peu trop rapidement à propos d'un sujet si nouveau dans le domaine des sciences que les premières conclusions n'avaient pas forcément un sens décisif Dans le contexte " écologique " des années 80, l'opinion a réagi d'autant plus fortement à la menace d'une altération de la couche d'ozone que cette menace concernait une composante essentielle de l'environnement, mais aussi un des lieux sensibles de l'imaginaire, cet azur, ce ciel, où la pensée chrétienne situe volontiers le paradis...
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"L'effet de serre"
Des questions plus que des certitudes. Outre l'air qu'il respire, l'homme doit à l'atmosphère l'équilibre thermique quasi miraculeux qui a permis de voir la vie se développer sur la "planète bleue". Avec la destruction de la couche d'ozone, l'effet de serre dû au gaz carbonique apparaît aujourd'hui comme la grande menace qui pèse sur l'atmosphère. Mais, en la matière, le décalage entre l'état des connaissances scientifiques et l'importance des enjeux pour l'avenir de l'humanité est de nouveau trop grand pour permettre un débat serein.
Ni trop chaud, ni trop froid. Les gaz de l'atmosphère jouent le même rôle que les vitres d'une serre agricole. Sans eux, la terre réfléchirait comme un miroir la plus grande partie des rayonnement qu'elle reçoit du soleil. Les deux principaux responsables de l'effet de serre sont le gaz carbonique (CO2) et la vapeur d'eau (H2O). Si ces deux composants disparaissaient de l'atmosphère, la température de la planète serait plus basse d'au moins 15°. Sans eux, la terre réfléchirait comme un miroir la plus grande partie des rayonnement qu'elle reçoit du soleil. Les deux principaux responsables de l'effet de serre sont le gaz carbonique (CO2) et la vapeur d'eau (H2O). Si ces deux composants disparaissaient de l'atmosphère, la température de la planète serait plus basse d'au moins 15°.
L'industrie encore accusée. Mais, à l'inverse, une augmentation de ces gaz déterminerait un réchauffement important du globe. Or, les activités industrielles de l'homme provoquent justement des émissions massives de gaz carbonique. Ces émissions peuvent éventuellement bouleverser l'équilibre écologique? Le réchauffement du climat depuis un siècle est actuellement évalué à 0,5°, si la teneur en gaz carbonique dans l'atmosphère doublait d'ici à l'an 2030, comme certaines prévisions le laissent supposer, la température pourrait gagner 2 à 5°. Cela provoquerait la fonte des glaces des Pôles et l'élévation du niveau de la mer de 50cm. | |
| | | Tyler Durden Tohu-Bohien
Nombre de messages : 12661 Age : 45 Localisation : 48°52 2°20 Emploi : educateur dans un centre spécialisé pour Nivernais Loisirs : le bilboquet, le curling sur sable, la poésie norvégienne du 14ème siecle Date d'inscription : 18/01/2005
| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:55 | |
| je crois que pamela veut nous dire quelque chose *pamela elle nous propose t'utiliser sa généreuse poitrine pour boucher le terrible trou...ca pourrait paraitre un peu con comme ca mais venant d'une nana qui q'y connait bien en bouchage de trous.... ca laisse songeur... au fait guigui quand arretra de mettre 3 tonnes de laque dans les cheveux tous les matins la couche d'ozone aura peutetre une chance de s'en sortir *hahaha | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
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| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:57 | |
| L'effet de serre première partie Robert KANDEL Comparée aux rythmes géologiques et astronomiques qui semblent gouverner les grandes modifications des climats du passé, la cadence des changements actuels dans la composition de l'atmosphère globale est donc extrême ment rapide. Nous pouvons considérer ce changement comme une sorte de choc - pour employer un terme du physicien russe Kyrill Yakovlevitch Kondratyev - que subit le système climatique. La question se pose de la stabilité de l'environnement climatique par rapport à cette perturbation très brusque de " l'effet de serre ". Si nous élargissons notre perspective pour embrasser toute l'histoire de notre planète, le plus frappant est la relative stabilité du climat. Malgré les évolutions (ou à cause d'elles !), malgré les chocs de toutes sortes, le climat de la Terre est toujours resté dans des limites permettant l'existence de l'eau liquide et le développement de la vie. Certes, notre planète a connu des changements majeurs, liés notamment à la dérive des continents, des alternances entre âges glaciaires et périodes plus chaudes. La Terre a également connu des catastrophes, des vraies, comme celle qui a mis fin au règne des dinosaures. Mais, justement, la biosphère a survécu à cette catastrophe, sinon nous ne serions pas ici pour en parler. Nous avons des preuves de l'existence, depuis au moins 3 milliards d'années, de l'eau liquide en quantité (celle des océans) sur notre planète. Or, d'après la théorie de la structure interne et de l'évolution des étoiles, qui rend très bien compte de la variété des étoiles observées, la luminosité solaire a dû augmenter sensiblement (peut-être de 40 %) depuis cette époque, par suite de la conversion en hélium d'une partie de l'hydrogène du noyau et aux ajustements de structure qui y sont associés. Avec un Soleil aussi faible, comment la Terre pouvait-elle garder l'eau sous sa forme liquide ? Et si jamais la Terre avait été entièrement recouverte de glaces, réfléchissant la majeure partie du rayonnement solaire, n'aurait-elle pas dû rester toujours ainsi, même en présence d'une augmentation graduelle de la luminosité solaire ? La clé de ce paradoxe (dit du " Soleil faible ") semble être justement dans cet " effet de serre ", qui dépend de la composition de l'atmosphère de notre planète, composition qui a dû évoluer au cours des âges. Il semblerait que les multiples interactions entre les constituants de l'atmosphère et les différents composants animés (la vie végétale surtout) et inanimés (les roches et sols, les océans) de la surface de la Terre, aient conduit à une diminution de la quantité de CO2 dans l'air au fur et à mesure que le Soleil devenait plus brillant, compensant l'augmentation solaire par un affaiblissement de l'effet de serre. Ce qui nous ramène au problème du gaz carbonique. L'effet de serre L'expression se trouve en passe de figurer dans le vocabulaire courant; son sens précis s'estompe, et la confusion s'installe entre l'effet de serre proprement dit et l'intensification de l'effet de serre par l'action de l'homme. L'expression " effet de serre " aussi imparfaite qu'elle soit, désigne pourtant un phénomène bien déterminé qui exige, pour être compris, une certaine connaissance de la physique du système atmosphérique. Et si parlante que soit l'image, on ne doit jamais perdre de vue qu'il ne s'agit que d'une analogie entre un phénomène bien connu par la pratique déjà ancienne des agriculteurs et des horticulteurs et un phénomène beaucoup plus complexe et moins bien connu, qui fait l'objet d'investigations assez récentes de la part des climatologues et des planétologues. On sait qu'une serre est un dispositif visant à protéger ou à accélérer, voire à " forcer " le développement de certaines plantes. Commençons par une explication idéalisée, simplifiée -et en fait inexacte - de son fonctionnement. Les vitres laissent entrer les rayons solaires, lesquels sont plus ou moins absorbés par tout ce qui se trouve à l'intérieur de la serre, dont, bien sûr, les plantes. Celles-ci, comme tout corps chauffé, émettent un rayonnement infrarouge qui véhicule de l'énergie et limite ainsi leur réchauffement. Mais les vitres, transparentes à la lumière solaire visible, le sont beaucoup moins pour l'infrarouge thermique. Le rayonnement infrarouge ainsi " piégé " à l'intérieur de la serre contribue à maintenir une température élevée, avant de s'évader finalement vers l'extérieur. L'atmosphère terrestre, comme les vitres de la serre, est transparente à la lumière visible. Mis à part les quelques watts par mètre carré absorbés dans la stratosphère, le gros du rayonnement solaire peut traverser sans encombre l'atmosphère, constituée surtout d'azote et d'oxygène sous forme moléculaire (N2 et 02). Ceci reste en partie vrai même pour un ciel couvert de nuages. Certes les nuages empêchent le rayonnement solaire d'arriver directement au sol ; les gouttelettes d'eaux ou cristaux de glace réfléchissent la lumière de manière plus ou moins aléatoire, en partie vers le haut, en partie vers le bas. La partie réfléchie vers le haut - 30 % en moyenne pour le globe - est bien sûr perdue pour la surface. Sous une couche particulièrement épaisse de nuages, cette fraction peut atteindre 85 %. Il fait alors presque nuit au sol, même à midi, les éclairages se mettent en route... Mais ces conditions ne se rencontrent pas souvent à Paris, par exemple -peut-être quelques fois par décennie et non chaque année. La plupart du temps, la proportion de lumière diffusée vers le bas sous ciel couvert reste importante, et en moyenne sur le globe, près de la moitié du rayonnement solaire atteint le sol. Ce rayonnement peut donc être absorbé par les plantes, le sol, les océans ; c'est ainsi que la surface de la Terre commence à être chauffée et à rayonner en infrarouge. Mais l'atmosphère bloque une partie du rayonnement infrarouge et piège ainsi, comme les vitres d'une serre, une partie de la chaleur absorbée s'en tenir à ce mécanisme simple, l'analogie apparaît tout à fait justifiée. Mais la réalité du phénomène est évidemment plus complexe. Pour les serres de nos jardiniers, il faut préciser que les vitres jouent un autre rôle, la plupart du temps bien plus important: elles empêchent l'air ainsi chauffé (et humidifié par l'évapotranspiration des plantes) de sortir de la serre et d'être remplacé par de l'air froid venant de l'extérieur. En termes techniques, il n'y a pas, à l'intérieur de la serre, de mouvements de convection, c'est-à-dire de courants d'air. C'est ce que l'on constate aisément lorsque, ici ou là, une vitre est brisée : les mouvements de convection reprennent, et la température baisse. Les grandes serres, comme les serres d'Auteuil à Paris, utilisent d'ailleurs des dispositifs d'ouverture de fenêtres (et aussi des sources de chauffage artificiel) pour maintenir les températures à un niveau optimum aussi bien lors des grandes chaleurs de l'été que lors des journées froides et sans soleil de l'hiver. Qu'en est-il de l'atmosphère terrestre ? La surface de la Terre peut en effet perdre de la chaleur par des courants d'air multiples, par des mouvements convectifs turbulents, avec des mouvements ascendants chauds et des mouvements descendants froids (des flux de chaleur dite " sensible "). Elle peut encore perdre de l'énergie sous forme de chaleur " latente " qui correspond à l'énergie nécessaire pour que l'eau s'évapore. Cette chaleur est emportée de la surface, où l'eau s'évapore, pour être restituée à l'atmosphère là où se condense la vapeur d'eau. Tous ces mouvements dans l'atmosphère, plus ou moins réguliers et plus ou moins violents, jouent un rôle important dans la répartition des températures dans l'atmosphère et dans son équilibre. Or, si un phénomène de convection peut exister entièrement à l'intérieur d'une serre bien fermée, il est dans ce cas trop faible pour avoir quelque incidence notable sur la distribution des températures - sauf s'il s'agit d'une serre géante, ou d'un stade couvert par un toit transparent. Quant aux sources de chaleur interne - analogues aux chauffages d'appoint des serres d'Auteuil, au métabolisme des 50 000 spectateurs dans le stade - faut-il en tenir compte lorsqu'on aborde le problème de l'équilibre de l'atmosphère terrestre? Dans l'ensemble, non: seules quelques dizaines de milli-watts par mètre carré sortent de l'intérieur de la Terre, en moyenne quelques milliers de fois plus faibles que les flux d'énergie d'origine solaire. Bien sûr, on peut se brûler les pieds en s'approchant trop d'un volcan en activité. Dans les villes, les températures s'élèvent selon les quantités de chaleur importées et dégagées localement - énergies fossiles stellaire l'électricité nucléaire) et solaire (charbon, pétrole, gaz naturel). Depuis plusieurs décennies "l'île de chaleur " de Paris se développe : la différence des températures du centre de la ville par rapport à celles de la grande banlieue va croissant Le même phénomène s'observe dans la plupart des grandes villes, surtout celles où les rigueurs de l'hiver (ou de l'été, lorsqu'on est assez riche pour mettre en marche la climatisation) conduisent à des consommations énergétiques comparables, voire supérieures, aux flux naturels d'énergie. Ces effets, importants à l'échelle locale et exceptionnellement régionale, restent négligeable à l'échelle du globe, mais il faut s'en méfier lorsqu'on analyse les relevés des stations météorologiques. Le réchauffement de Paris ne démontre pas un réchauffement global, pas plus que la chute des températures constatée lorsqu'on remplace les relevés du parc Montsouris par ceux d'Orly ne corresponde à un refroidissement. Que vaut alors l'analogie entre la serre et l'atmosphère terrestre ? Il faut, pour le comprendre, se souvenir de quelques données de base sur la structure verticale de cette atmosphère. Celle-ci est surtout chauffée par le bas, là où le rayonnement solaire est absorbé. De plus, la couche inférieure, qui va de la surface à une dizaine de kilomètres d'altitude, est le siège d'un brassage de masses d'air permanent lié d'une part aux inégalités de ce chauffage, d'autre part à la force d'Archimède qui permet la convection. Cette région est donc appelée troposphère, du mot grec tropos qui signifie tourbillon. La température y décroît avec l'altitude, de 5 à 10°C par kilomètre jusqu'à un niveau qui est appelé la tropopause: littéralement, c'est le niveau où cessent les tourbillons. L'altitude de ce niveau dépend grosso modo - de l'intensité du chauffage de cette " marmite ", donc de la latitude et de la saison. A l'équateur, la tropopause s'élève à 16 ou 17 km, et sa température est très basse (jusqu'a 90°C) ; aux pôles, au contraire, elle ne s’élève guère au-dessus de 8 kilomètres. De même, à nos latitudes, elle est plus haute en été et lus basse en hiver. Au-dessus, c'est la stratosphère ; la température, d'abord constante, y augmente avec l'altitude, jusqu'à un maximum voisin de 0°C à la stratopause, à une cinquantaine de kilomètres du sol. Ces couches sont chauffées par le haut par l'absorption du rayonnement ultraviolet solaire. Cette stratification, avec une température qui augmente vers le haut, est relativement stable. On y mesure peu de mouvements verticaux.
Dernière édition par le Mer 19 Jan - 14:59, édité 1 fois | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
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| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:58 | |
| L'effet de serre première partie (bis) : l'équilibre de la nature en question, Robert KANDEL
Les limites de l'analogie ainsi fixées, il faut encore ajouter quelques précisions pour comprendre non seulement la difficulté qu'ont à affronter les scientifiques, mais pour apprécier la mesure réelle du danger que les hommes politiques ont à faire entrer dans leurs calculs pour leurs décisions. On sait que l'atmosphère terrestre est constituée de gaz: essentiellement d'azote (78 %) et d'oxygène (21 %). Or, ces deux gaz constitués de molécules diatomiques symétriques N, et 0, n'interférent pas avec l'infrarouge, du fait de leur structure très simple. En revanche, toutes les molécules polyatomiques, comme le gaz carbonique (CO2), l'eau (H2O), l'ozone (02), le méthane (CH4), ont des modes de vibration et de rotation qui font qu'elles absorbent bien cet infrarouge. Si l'on examine le spectre du rayonnement émis par la Terre vers l'espace, on constate qu'une partie en est bloquée par ces molécules. Et si nous regardons vers le haut, depuis la surface de la Terre, nous observons dans cette partie du spectre un important rayonnement descendant, émis par ces molécules atmosphériques; ce qui fait que les astronomes ne peuvent observer ces longueurs d'ondes depuis le sol. L'équilibre climatique que nous connaissons dépend donc au premier chef de l' " effet de serre " dû à la vapeur d'eau et au gaz carbonique, constituants vitaux quoique fortement minoritaires (bien moins que 1 %) de l'atmosphère naturelle. La température à la surface de la Terre peut être maintenue à un niveau confortable - environ 15°C -,justement parce que les 390 watts par mètre carré qui sont alors émis par le sol vers le haut sont en partie compensés par quelque 300 watts par mètre carré rayonnés par l'atmosphère vers le bas, dans l'infrarouge.
On constate aussi qu'il existe une " fenêtre " aux longueurs d'ondes allant de 8 à 13 micromètres, où le rayonnement infrarouge sortant n'est pas bloqué. C'est par cette fenêtre que les astronomes peuvent étudier des objets qu'ils appellent " froids " (moins de 1 500 K) et qui rayonnent dans l'infrarouge. C'est aussi à travers elle que s'évade vers l'espace la majeure partie de l'énergie rayonnée par la Terre, permettant ainsi d'arriver à un certain équilibre. Lorsqu'on ajoute à l'atmosphère un peu plus de gaz carbonique, on ferme un peu plus la fenêtre. Lorsqu'on -ajoute certains constituants mineurs - le méthane, les CFC, des oxydes d'azote - c'est comme si on mettait des volets là où il n'y en avait pas. Les changements de la composition de l'atmosphère qui se déroulent actuellement doivent donc accroître l'effet de serre, c'est-à-dire intensifier le piégeage d'énergie et augmenter la température dans les basses couches de l'atmosphère et à la surface. Cette intensification de l'effet de serre doit conduire à un réchauffement global. De toute évidence, nous vivons à l'heure actuelle une phase de transition vers un nouveau climat, avec des températures plus élevées à la surface du globe.
L'effet de serre, ainsi décrit schématiquement, est-il propre à la Terre ? Non, on le sait depuis longtemps: cet effet est commun à toutes les atmosphères planétaires, lesquelles comportent toutes des constituants polyatomiques. Le cas est particulièrement net avec l'atmosphère de Vénus, très riche en gaz carbonique et dont la température à la surface s'élève à plusieurs centaines de degrés: un enfer qui exclut toute forme de vie ! Us sondes soviétiques des années 1980 ont confirmé et précisé ce que l'on avait déduit des mesures faites à partir du sol. Cependant, deux éléments propres à l'atmosphère terrestre doivent entrer en ligne de compte si l'on veut prendre la mesure de la complexité du phénomène. Le premier tient à l'existence sur la " planète bleue " d'une masse océanique considérable qui échange de la chaleur et de la matière avec l'atmosphère, notamment sous forme de vapeur d'eau, si bien que les changements de températures entraînent nécessairement des modifications dans le cycle hydrologique. Et ces changements s'avèrent à bien des égards plus importants que les changements de température que l'on peut attribuer directement à l'enrichissement de l'atmosphère en gaz carbonique (et méthane, CFC, etc.).
Il s'agit ici de ce que l'on appelle les " rétroactions " : si l'on considère la perturbation imposée par l'homme (par exemple l'enrichissement en CO2 qui intensifie l'effet de serre) ou par la nature (p.e. une variation du Soleil) comme une cause de changement (un forçage dans le jargon des spécialistes), la rétroaction est un effet qui à son tour agit comme une cause, amplifiant (rétroaction positive) ou restreignant (rétroaction négative) la réponse au forçage initial. Ainsi la première rétroaction négative, facteur de stabilité, est celle du rayonnement: lorsque la surface et l'atmosphère se réchauffent, elles tendent à rayonner davantage dans l'infrarouge, ce qui limite l'augmentation de la température. Cependant, il existe aussi des rétroactions positives, augmentant la sensibilité du climat au forçage initial. Par exemple, si l'on commence à faire monter la température à la surface, on intensifie l'évaporation ; si la température atmosphérique commence à monter, l'atmosphère pourra contenir davantage de vapeur d'eau. La plupart des spécialistes pensent donc que la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère augmentera effectivement. Mais la molécule H2O absorbe sur une grande partie du spectre infrarouge, et surtout à des longueurs d'onde qui vont de 5 à 8 micromètres et de 16 à 50 micromètres, alors que le C02 absorbe surtout dans une bande étroite, autour de 15 micromètres. Il se produit alors une intensification accrue de l'effet de serre due à l'humidification supplémentaire de l'atmosphère. Dans les calculs qui prédisent un réchauffement de 2 à 4°C pour un doublement de la quantité de gaz carbonique, une grande partie de ce réchauffement doit en fait être attribuée à cette rétroaction " vapeur d'eau ".
Il est cependant simpliste d'invoquer la rétroaction de la vapeur d'eau sans considérer le deuxième élément propre à l'atmosphère terrestre, peut-être plus décisif encore, l'existence des nuages. Certes, les nuages ne manquent pas sur d'autres planètes ; mais il n'y a que sur la Terre qu'ils jouent un rôle à la fois important (bien plus que sur Mars, où ils sont rares) et variable, puisqu'ils ne couvrent pas la totalité de la planète (comme c'est le cas sur Vénus) mais seulement entre la moitié et les deux tiers de sa surface. Les nuages réfléchissent en effet assez bien la lumière solaire. On pense donc d'habitude que si l'on augmente la nébulosité, on refroidit du même coup la surface de la Terre; et c'est souvent bien le cas. Mais en même temps, les nuages bloquent aussi le rayonnement infrarouge. On sait qu'une nuit sans nuages peut être extrêmement fraîche; une nuit nuageuse, très douce. Dans nos régions, pendant les nuits d'hiver, c'est l'action essentielle des nuages dans le bilan radiatif ; dans la nuit polaire, c'est leur fonction exclusive. Voilà donc un phénomène capital pour la détermination et l'évolution des climats, qui vient perturber le schéma simple du nuage bloquant le Soleil et refroidissant la Terre. Or l'étude de la nébulosité n'en est encore qu'à ses commencements, surtout si l'on veut connaître son rôle à l'échelle du globe. Aristote a dû échafauder une théorie bien laborieuse pour tenter d'expliquer la formation des nuages, pourtant liés à l'eau, à proximité de ce qu'il supposait être la sphère chaude de l'élément " feu ". Mais, même à la veille de la Seconde Guerre mondiale, on était encore loin de comprendre dans le détail dans quelles conditions la vapeur d'eau gazeuse dans l'atmosphère pouvait se condenser en gouttelettes d'eau liquide ou en cristaux de glace. La formation, la dissipation des nuages, leurs interventions dans les flux de rayonnement font apparaître des processus d'une très grande complexité. Le pouvoir réfléchissant des nuages - leur albédo -dépend de leur épaisseur, du nombre et de la taille des gouttelettes ou des cristaux dont ils sont composés, et éventuellement de leur contenu en polluants de diverses sortes. Leur effet de serre, en ce qui concerne la planète dans son ensemble, dépend surtout - en plus de ces paramètres - de leur répartition en altitude.
Les nuages élevés, les cirrus et cumulonimbus, aux sommets très froids et proches de la tropopause, rayonnent peu dans l'infrarouge ; leur effet de serre est donc puissant, puisqu'ils empêchent l'infrarouge émis par les surfaces plus chaudes en bas de s'échapper vers l'espace. Les nuages bas, en revanche, émettent presque autant d'infrarouge que les surfaces qu'ils couvrent, ce qui fait qu'ils ont un effet de serre faible à l'échelle planétaire. Ces nuages et notamment les champs étendus de stratus et strato-cumulus au-dessus des océans -jouent essentiellement un rôle de refroidissement, puisqu'ils réfléchissent la majeure partie du rayonnement solaire, empêchant ainsi son absorption à la surface de la mer. Pour les cumulonimbus, qui réfléchissent fort bien la lumière solaire, les deux effets se compensent à peu près. Les cirrus, souvent très fins, laissent passer davantage de lumière solaire, et c'est généralement l'effet de serre, donc l'effet de réchauffement, qui domine. Cependant, s'ils s'épaississent, leur réflexion du rayonnement solaire pourrait bien devenir dominant, et pour V. Ramanathan et William Collins de l'université de Californie à San Diego, les cirrus des tropiques agiraient comme une sorte de thermostat, limitant l'augmentation des températures à la surface de la mer. Encore faut-il démontrer - point fortement contesté par d'autres chercheurs - qu'à une augmentation de la température de la mer va nécessairement correspondre un renforcement des cirrus. De toute façon, pour bien évaluer cet effet, s'il existe, il faudrait pouvoir calculer de fàçon précise comment les cirrus réfléchissent la lumière solaire, en fonction des tailles et des formes des cristaux de glace qui les composent. jusqu'à une date récente, on ne prenait pas en compte dans ces calculs le fait que ces cristaux ne sont point sphériques, mais plutôt des assemblages de section hexagonale. Ce n'est d'ailleurs qu'avec de telles particules non sphériques que l'on peut comprendre des phénomènes atmosphériques comme les halos ou l'arc circonzénithal.
Selon le lieu et l'heure d'apparition d'un nuage, selon ses propriétés physiques, il contribuera plus ou moins fortement, et à la réflexion du rayonnement solaire, et à l'effet de serre. Il est fort délicat d'évaluer correctement le bilan de ces deux influences contradictoires de la nébulosité sur le climat tel qu'il est aujourd'hui. Si en plus le climat se met à changer, avec un réchauffement à la surface de la Terre, quels seront les changements concernant la nébulosité ? Quel rôles jouent les aérosols, notamment les aérosols soufrés qui résultent - en même temps que le CO2 - de la combustion de carburants fossiles ? Comment savoir si ces modifications vont renforcer ou affaiblir la tendance initiale ? Il faut en outre savoir s'il y aura, ici ou là, plus ou moins de nuages bas, plus ou moins de nuages élevés... C'est à peine si nous disposons de quelques éléments de réponses à ces questions, grâce à la vision globale que nous pouvons maintenant avoir par satellite et aux simulations numériques que permettent les grands ordinateurs. | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 14:59 | |
| L'effet de serre deuxième partie Derek Elsom, Owford Au cours des 3 500 millions d'années qui se sont écoulées depuis l'apparition de la vie sur la Terre, le climat s'est sensiblement modifié. Néanmoins, il a permis la survie des plantes et des animaux, même si, pendant cette très longue période, le Soleil n'a cessé de frapper toujours plus fort, réchauffant ainsi notre planète. Les chercheurs se demandent s'il s'est produit un mystérieux mécanisme d'autorégulation, l'effet Gaïa ", influençant le climat, l'écologie et l'évolution du globe. Mais ce mystère n'a pas été éclairci, car ce sont les hommes eux-mêmes qui ont modifié le climat de leur planète, créant un effet dévastateur. Avant que nous ayons eu une chance d'éclaircir ce mystère, les habitants de la Terre l'ont entraînée dans un processus de changement climatique qui recèle en soi un énorme potentiel destructeur. Le réchauffement actuel de la planète risque d'entraîner de profondes perturbations dans l'agriculture et la pêche, et la fonte des calottes glacières pourrait provoquer l'inondation des côtes et des villes. Dans l'éventualité la pire, la planète pourrait devenir inhabitable. Prévoir à long terme le climat à l'échelon du globe relève de la pure spéculation, comme lire dans une boule de cristal. Mais ce qui est sûr, c'est que notre climat reflète l'équilibre entre l'énergie reçue du Soleil, la quantité que la Terre utilise et celle qu'elle stocke pour maintenir des conditions de vie adéquates, et l'énergie renvoyée dans l'espace. L'énergie du Soleil, sous forme de rayonnement de courte longueur d'onde, est absorbée par les gaz atmosphériques, les nuages, les océans et le sol. Elle est ensuite transformée en chaleur qui réchauffe la planète, crée les vents, fait évaporer l'eau et enfin produit les pluies. La quantité de chaleur provisoirement stockée dans l'atmosphère est une donnée fondamentale pour évaluer la température à l'échelon du globe. Les gaz présents dans l'atmosphère en assez faibles quantités, dont le gaz carbonique, les CFC (chlorofluorocarbones), le méthane, l'ozone et l'oxyde d'azote, jouent un rôle fondamental pour déterminer la quantité d'énergie emmagasinée. Avec la vapeur d'eau, ils permettent à l'énergie solaire de passer au travers de l'atmosphère mais absorbent une partie importante du rayonnement à grande longueur d'onde que la planète renvoie vers l'espace. Comme les vitres d'une serre, les gaz laissent pénétrer la lumière et conservent la chaleur. À l'origine de cet " effet de serre " dont on parle tant actuellement, ces gaz sont vitaux pour permettre le maintien d'une température convenable. Sans eux, la température à la surface de la Terre se situerait vers -17 °C. En revanche, si la Terre avait les mêmes taux de gaz que Vénus, sa température atteindrait 500 °C. L'augmentation actuelle des taux de gaz n'est pas de nature à transformer la Terre en une autre Vénus, mais elle peut néanmoins provoquer une hausse sensible de la température. Le gaz carbonique est le plus important de ces gaz. Il sera responsable pour moitié de l'élévation de température attendue au cours du siècle prochain. Lors des cent dernières années, sous l'influence des " gaz à effet de serre ", la température terrestre a gagné 0,5 °C. Les fluctuations naturelles du climat ont masqué une part de cet accroissement, mais, à la fin des années 80, le réchauffement a été confirmé alors que la décennie connaissait les six années les plus chaudes du siècle. La plupart des scientifiques admettent que si l'effet de serre continue à augmenter, vers 2050 le réchauffement devrait atteindre 1,5 à 4,5 °C. Cela peut paraître faible, mais la Terre n'aura jamais été aussi chaude depuis la dernière période préglaciaire. On s'attend à ce que ce réchauffement modifie les climats régionaux et le régime des pluies, déplaçant ainsi les zones les plus propices à l'agriculture. Ainsi, les terres des grandes régions céréalières des latitudes moyennes pourraient se dessécher, entraînant une baisse des rendements. Comme le marché alimentaire mondial dépend largement des excédents de ces régions, les conséquences seraient dramatiques pour les pays pauvres importateurs de céréales. La survie de millions d'habitants du tiers-monde risque de dépendre des capacités des agriculteurs à maintenir la même production en dépit de conditions moins favorables. Mais la diminution éventuelle des récoltes pourrait bien être compensée par les effets directs d'une concentration accrue de gaz carbonique dans l'atmosphère. Des expériences ont montré qu'un doublement du taux de gaz carbonique améliore la photosynthèse (processus qui permet aux plantes de transformer l'eau et le gaz carbonique en nutriments grâce à l'énergie lumineuse). Cela améliore aussi la croissance des céréales et augmente les récoltes de blé, de soja et de riz d'environ un tiers. En outre, une concentration plus forte de gaz carbonique réduit la taille des stomates -minuscules pores des feuilles par où passent gaz et humidité -, entraînant une amélioration de l'utilisation de l'eau par la plante. Il semble donc que les plantes seraient capables de supporter un climat plus sec en continuant à atteindre des rendements convenables. Toutefois, l'essentiel des connaissances sur les effets directs de l'augmentation du gaz carbonique provient du laboratoire du chercheur, non des exploitations agricoles. On ne sait pas avec précision comment les céréales se comporteront face à l'augmentation du gaz carbonique, à la féroce compétition des mauvaises herbes, aux animaux nuisibles, aux maladies et aux variations climatiques. Le réchauffement terrestre augmentera la température des eaux océaniques de surface et fera monter leur niveau général. La fonte des glaciers s'ajoutera au phénomène. Au cours de ce siècle, le niveau des mers a déjà monté de 15 cm à la suite du petit effet de serre qui s'est manifesté. Les prévisions quant à la montée du niveau des mers varient beaucoup. Certains s'attendent à une élévation catastrophique de 4,5 à 5,5 m si l'ouest de l'Antarctique venait à fondre en quelques siècles. Les plus optimistes pensent à 90 cm vers la fin du XXe siècle, mais cette augmentation serait tout de même dramatique pour les îles et les côtes basses. C'est en 1896 que le Suédois Svante Arrhenius (1859-1927) fut le premier à tirer le signal d'alarme sur l'effet de serre, mais il ne fut pas entendu. À présent, le réchauffement peut être réduit ou reporté, mais il ne peut être stoppé car les concentrations actuelles de gaz ont déjà condamné la planète à un gain de 0,5 à 1 °C. À travers le monde, c'est la combustion du charbon qui contribue le plus à l'effet de serre par rejet de gaz carbonique, et cela va continuer. Il n'existe aucune solution technique miracle, néanmoins, ses effets nocifs pourraient être retardés de plusieurs décennies grâce à une meilleure utilisation de l'énergie, entraînant une réduction de la consommation dans l'industrie, les bureaux, les habitations et les transports, et grâce au remplacement du charbon par des énergies non fossiles (hydroélectrique, solaire, éolienne, marémotrice ou nucléaire). La protection des forêts tropicales et la plantation à grande échelle d'arbres à larges feuilles amélioreraient la situation en permettant l'absorption du gaz carbonique de l'atmosphère. Il faudrait aussi éliminer les CFC et d'autres gaz intervenant dans l'effet de serre. Le temps gagné grâce à ces mesures devrait procurer un sursis avant que le pire ne se produise. Les agriculteurs pourraient ainsi se mettre à étendre l'irrigation, à développer de nouvelles cultures, voire à planifier la suppression de l'agriculture dans les zones les plus affectées. De même, les populations côtières auraient le temps de construire des digues et de modifier les installations portuaires. Depuis le début des années 70, les scientifiques ont fait part de leur sérieuse inquiétude à l'égard de la pollution, qui ne serait pas seulement à l'origine d'un réchauffement de l'atmosphère mais aurait une conséquence plus grave encore : la destruction de la couche d'ozone. L'ozone est une forme d'oxygène à trois atomes par molécule (03), contrairement à la forme habituelle qui n'en compte que deux. Il est créé dans la haute atmosphère par la lumière solaire qui divise les molécules d'oxygène, celles-ci se recombinant pour donner l'ozone. L'essentiel de l'ozone réside dans une couche située entre 13 et 24 km au-dessus de nos têtes. L'ozone ne représente que un millionième des gaz présents dans l'atmosphère - répartie au niveau de la mer sur l'ensemble du globe, la couche d'ozone n'aurait que 3 mm d'épaisseur - mais il est essentiel à la vie sur la Terre. Il agit comme un bouclier à l'égard des énormes quantités de rayons ultraviolets issus du Soleil qui causeraient du tort aux animaux comme aux plantes. L'inquiétude des chercheurs resta largement ignorée jusqu'en 1985, date à laquelle l'équipe britannique de surveillance de l'Antarctique, installée à Halley Bay, sur la côte, enregistra une forte diminution de l'épaisseur de la couche d'ozone. La pollution fut invoquée, notamment celle causée par les CFC, déjà responsables partiels de l'effet de serre. L'amincissement de la couche d'ozone aurait pu sans doute être remarqué plus tôt si l'ordinateur analysant les données envoyées par le satellite américain Nimbus n'avait pas été programmé pour considérer comme des erreurs toutes les données indiquant une faible épaisseur. L'élaboration des CFC n'a que peu d'effet sur la couche d'ozone tant qu'un seuil critique -inconnu - n'est pas atteint. En raison de la situation géographique de l'Antarctique, ce seuil semble être atteint plus rapidement ici qu'ailleurs; en conséquence, une faible augmentation des CFC se traduit par une brutale et importante diminution de l'ozone. Le " trou " dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique dure trois mois chaque année et commence en septembre avec le retour du Soleil après la longue nuit polaire; c'est alors le printemps dans l'hémisphère austral. Durant l'hiver, un anneau de vents très violents encercle l'Antarctique, séparant l'air de ce continent de celui du reste du monde. Dans cette zone isolée, avec des températures avoisinant -85 °C, des réactions chimiques complexes ont lieu, mettant en cause les CFC et l'oxyde d'azote. Elles agissent de telle sorte que les composants chlorés des CFC détruisent les molécules d'ozone. Une molécule chlorée peut supprimer 100 000 molécules d'ozone en un ou deux ans. Avec une couche d'ozone plus faible, ce sont davantage de rayons ultraviolets nocifs qui atteignent la Terre. À doses modérées, les ultraviolets font bronzer, mais à forte dose ils peuvent entraîner des cancers de la peau. Une baisse de 5% de l'ozone pourrait provoquer trois millions de nouveaux cas de cancer de la peau chaque année. Des études menées en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays proches de l'Antarctique, font effectivement apparaître une augmentation de la maladie. Les rayons ultraviolets, en s'attaquant au système immunitaire humain, provoquent également la cataracte, l'une des formes de cécité les plus répandues, ainsi que certaines affections oculaires chez le bétail. Une nette augmentation des ultraviolets menacerait le phytoplancton, ces plantes unicellulaires dont dépend en fait toute la vie marine. Certaines cultures, notamment le soja, connaîtraient de sérieuses baisses de rendement, et les alevins de nombreux poissons, qui vivent près de la surface de la mer, seraient tués. De même, avec moins d'ozone, la haute atmosphère se refroidirait, ce qui pourrait provoquer des changements climatiques. La première mesure contre les CFC fut prise en 1978, lorsque les États-Unis interdirent les CFC dans les aérosols non essentiels. Les autres pays ont été lents à suivre, mais, depuis octobre 1987, lors lue la basse stratosphère au-dessus de l'Antarctique fut pratiquement dépourvue de tout ozone, de nombreuses nations ont finalement décidé de freiner les CFC Un traité des Nations unies visant i l'interdiction totale des CFC à la fin du siècle est en cours de ratification. Mais les CFC peuvent demeurer dans atmosphère, dégageant des composés chlorés et détruisant l'ozone durant plus de 100 ans, Seul le temps dira si l'action internationale a été décidée suffisamment tôt pour éviter une réduction générale de la couche d'ozone. Le seuil critique ne semble pas encore avoir été atteint à l'échelle du globe, mais, en 1989, des indices montrèrent que le point critique avait déjà été atteint au-dessus de l'Arctique. L'atmosphère pourrait bien encore réserver des surprises aux habitants de la Terre. | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 15:02 | |
| Les mécanismes climatiques Citation: LE CLIMAT influence tous les êtres vivants. Ses excès provoquent inondations ou sécheresse, ou dévastent tout par l'incroyable violence des tornades et des ouragans. Il participe à la création des paysages et de l'économie des pays et, plus quotidiennement, il peut être à l'origine d'embouteillages, nous inciter à partir en vacances ou l'inverse ; il peut, tout simplement, modifier notre humeur. Quoi qu'il en soit, nous restons fascinés par son rôle et la difficulté de le prédire. L'homme a toujours été intrigué par les mystères du temps. Depuis l'Antiquité, les dieux ont été associés à ses merveilles puissantes et périodiques : le tonnerre et les éclairs, le gel et la neige, le vent et la pluie. Partout, l'homme a éprouvé le besoin de se rendre propices les dieux dont les pouvoirs influent sur la famine et l'abondance et dont les colères strient le ciel. En se fondant sur des observations précises et leur expérience, nos ancêtres distinguaient des types de temps qui leur permettaient de connaître les moments les plus favorables pour semer et moissonner. Aujourd'hui, même confrontées aux satellites, aux instruments de détection et autres technologies de pointe en matière de météorologie moderne, les connaissances traditionnelles ont encore leur place. M ais de nombreux aspects du climat restent à élucider. Ce n'est pas un concept propre à la Terre chaque planète qui possède une atmosphère a aussi ses conditions climatiques. Jupiter, Mars, Saturne, Vénus et Neptune, qui connaissent des conditions inhospitalières très différentes des nôtres, le prouvent. Le temps dépend de la température de la planète, de la composition de son atmosphère et de la quantité d'eau présente à sa surface. Le climat de la Terre est dû au fait que la température y est assez élevée pour maintenir la majorité de son eau à l'état liquide, contrairement à la glace de Mars et à la vapeur surchauffée de Vénus. De l'espace, notre planète semble bleue, tachetée de blanc un merveilleux monde aquatique d'océans et de nuages. Le temps que nous connaissons dépend d'une couche atmosphérique étonnamment mince qui s'étend du sol jusqu'à 18 km au-dessus de la surface du globe. Les nuages et les flux aériens de notre système météorologique sont compris dans les limites de la troposphère. Là, l'atmosphère n'est pratiquement jamais calme car les vents ne cessent d'y souffler. Les vents, forces invisibles qui contribuent à modeler nos climats, sont dus à des différences de pression atmosphérique. Le vent souffle toujours d'une région à haute pression relative vers une zone où celle-ci est inférieure. Mais qu'est-ce qui crée ces différences de pression ? Tout simplement le fait que les régions équatoriales reçoivent plus d'énergie lumineuse, sous forme de rayonnement solaire, que celles situées près des pôles. L'air réchauffé près de l'équateur circule vers les pôles, s'y refroidit, et retourne à son point de départ. En fait, le processus est beaucoup plus complexe en partie à cause de la rotation de la Terre. Cette rotation produit la force de Coriolis qui dévie les grands systèmes de vents sur leur le droite dans l'hémisphère Nord et sur leur gauche dans l'hémisphère Sud. Les zones climatiques concentriques qui encerclent le globe sont modulées par le cycle climatique annuel, déterminé par l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre. C'est cette inclinaison qui,en douze mois, fait passer chaque région par une succession rythmée de modifications météorologiques, les zones climatiques se resserrant dans un hémisphère et s'étalant dans l'autre alors que les saisons courent de l'hiver à l'été, et ainsi de suite. Le temps est une source permanente d'émerveillement aussi bien pour le profane que pour le complexe en partie à cause de la rotation de la météorologue. Plus nous pénétrons ses secrets, plus nous prenons conscience de la fragilité de son équilibre et des périls qui pourraient compromettre. | |
| | | Guigo Arbre sâcré
Nombre de messages : 1780 Age : 43 Localisation : Patatland Emploi : Fantôme à l'Education Nationale Loisirs : HEAVY METAL OVER DRIVE Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Mer 19 Jan - 16:19 | |
| Bon ! vous avez pas un peu fini de jouer à celui qui connaît le site où ily a les meilleurs articles et les meilleurs graphiques sur des sujets fondamentaux ? | |
| | | mimi Singe savant
Nombre de messages : 1393 Age : 45 Localisation : Rennes Emploi : sans Loisirs : BD, musique, Lacan, Cénèque Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone Jeu 20 Jan - 20:01 | |
| Non mais franchement, vous croyez que quelqu'un va perdre 2h pour lire vos trucs?!?! Ha Ha *pamela *pamela *pamela | |
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| Sujet: Re: Dernières nouvelles du trou dans la couche d'ozone | |
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