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| Un diplomé de doctorat Français en France ?? | |
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kev Forumiste en culotte courte
Nombre de messages : 354 Age : 45 Localisation : Paris Emploi : Docteur Loisirs : Musique Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Dim 2 Jan - 14:41 | |
| Les jeunes docteurs ne trouvent pas leur place en france
LE MONDE | 28.12.04 | 13h30
Considérés comme éloignés des problématiques d'entreprise, ils ne sont pourtant que 25 % dans la recherche publique ou à l'université.
Que faire des 10 000 étudiants qui, chaque année en France, quittent l'université avec un doctorat ? La question, posée mercredi 15 décembre, lors d'une séance commune de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies, semble particulière à la France. Le problème de l'intégration des jeunes docteurs au tissu économique apparaît en effet comme une singularité hexagonale, tant une majorité de pays industrialisés font, au contraire, une priorité du recrutement des jeunes docteurs. En France, ce problème est d'autant plus aigu que les laboratoires publics et les universités ne sont pas en mesure d'absorber tous les diplômés de troisième cycle. Quelque 25 % seulement de ces jeunes docteurs trouvent un emploi dans les organismes de recherche - tels le CNRS ou l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) - ou dans l'enseignement supérieur. Par exemple, seul un jeune docteur sur dix deviendra maître de conférences et environ un sur vingt accédera au titre de professeur. Les difficultés rencontrées par ces jeunes diplômés sont importantes. Selon les chiffres présentés par Danièle Blondel, professeur émérite à l'université Paris-Dauphine et membre de l'Académie des technologies, 7,9 % des docteurs sont en demande d'emploi. Un taux plus faible que la moyenne nationale mais bien plus élevé que celui des diplômés d'écoles d'ingénieurs (1,9 %) ou d'écoles de commerce (2,9 %). Les étudiants ayant interrompu leur cursus après le diplôme d'études approfondies (DEA, préalable à la thèse) semblent également plus en phase avec le marché du travail puisque 5,4 % d'entre eux seulement sont au chômage.
"ÉPUISEMENT DU VIVIER" Paradoxalement, la poursuite d'études de troisième cycle vers leur couronnement - c'est-à-dire une thèse - semble constituer un handicap. Aux Etats-Unis, où la croissance des emplois de chercheurs est trois fois plus forte qu'en France, le taux de chômage des docteurs oscille entre 1 % et 2 %, selon les disciplines. La problématique française surprend à plus d'un titre. "C'est précisément dans les secteurs a priori porteurs de la biologie, des sciences de la Terre et de la chimie que la situation est la plus critique", pour ce qui concerne l'emploi des jeunes docteurs, souligne Mme Blondel. A l'entrée en premier cycle universitaire, la plupart des étudiants sont conscients de ces difficultés. Présentant les conclusions du rapport Dercourt sur les flux de diplômés susceptibles d'accéder à des carrières dans la recherche, Ariane Azéma, chargée de mission au rectorat de Paris, a mis en garde contre "l'épuisement du vivier des jeunes docteurs". Ce dernier est resté relativement stable ces dernières années avec un chiffre d'environ 10 000 diplômés par an. Mais un début d'effritement se fait sentir. Selon les chiffres du rapport Dercourt, le nombre d'inscriptions en doctorat a fortement baissé entre 1996 et 2002. Toutes disciplines scientifiques confondues - hors médecine et pharmacie -, la réduction constatée est de - 8,4 %, avec des chutes très marquées en physique (- 39 %) et en mathématiques (- 23,6 %). Le mouvement est plus sensible encore dans les disciplines technologiques : la baisse moyenne des inscriptions en doctorat y est de - 29,3 %, avec des effondrements en génie civil (- 76,2 %) et en mécanique (- 26,7 %). La structure économique française semble peu à même d'absorber ces jeunes chercheurs à des postes correspondant à leurs qualifications scientifiques ou technologiques. "D'abord, la production française est dominée par des branches à faible niveau de recherche et développement, explique Mme Blondel. Et pour ce qui concerne les activités de développement, les entreprises françaises préfèrent les ingénieurs aux docteurs." Quant au secteur particulier de la pharmacie, un des plus gros employeurs potentiels de jeunes docteurs, il investit moins, selon Mme Blondel, en France que dans le reste du monde. Denis Ranque, PDG du groupe Thalès, donne la mesure du gouffre qui, en France, sépare les recherches publique et privée. "Pour être volontairement provocant, déclare-t-il, on peut dire que, face à un jeune docteur, un chef de service moyen de Thalès se pose la question de savoir s'il n'a pas été trop "pollué" par le système de la recherche publique." M. Ranque plaide donc pour que les thésards soient plus sensibilisés, au cours de leur formation, aux problématiques de l'entreprise par le biais de "stages plus fréquents", et de "compléments d'enseignement en comptabilité ou en droit de la propriété industrielle". Mises en place pour réduire le fossé entre monde académique et univers de l'entreprise, les conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) n'ont pas que des qualités. Comme le note Claude Weisbuch, membre de l'Académie des technologies, "le système, malgré ses succès, est très contraignant", l'emploi final du doctorant est "parfois très éloigné du réel travail de thèse". Stéphane Foucart
La voie des conventions Cifre Avec les conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre), le doctorant choisit son sujet de thèse en fonction d'une problématique définie par l'entreprise. Cette dernière prend en charge sa rémunération pendant le travail doctoral. Selon des chiffres présentés par Catherine Bec, chef du service des Cifre à l'Agence nationale de la recherche technique (ANRT), 80 % de ces thésards sortis entre 1987 et 1999 travaillent aujourd'hui dans le secteur privé. La plupart d'entre eux ayant été embauchés immédiatement après l'obtention de leur doctorat par l'entreprise qui avait rémunéré leur travail doctoral. Selon les chiffres présentés par Catherine Bec, environ 60 % d'entre eux ont été d'abord recrutés à des fins de recherche mais, dix ans plus tard, seuls 30 % occupent toujours des fonctions en adéquation avec leur formation de chercheur. Une situation qui montre la difficulté des entreprises françaises à organiser la promotion de ce type de salariés sans passer par des fonctions d'encadrement. . ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 29.12.04
...voila *humpf | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Mar 4 Jan - 12:49 | |
| *humpf
hum on va revoir des blouses blanches dans les rues ! | |
| | | mimi Singe savant
Nombre de messages : 1393 Age : 45 Localisation : Rennes Emploi : sans Loisirs : BD, musique, Lacan, Cénèque Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Mer 5 Jan - 23:42 | |
| Quand je vois le nombre de messages signés du thésard de service je ne suis pas surpris que les gens considèrent que vous n'apprenez pas grand-chose en écrivant une thèse!! Faut pas déconner non plus, hein!!! | |
| | | kev Forumiste en culotte courte
Nombre de messages : 354 Age : 45 Localisation : Paris Emploi : Docteur Loisirs : Musique Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Jeu 6 Jan - 13:20 | |
| Monsieur, si je signe plusieurs message c'est effectivement que je prends un peu de temps de temps en temps. Mais crois tu que quelqu'un qui fait des semaines de 40h-50h parfois en bossant jusqu'a 3h du mat et en passant en moitié 4 mois de son temps en dehors de son pays ou souvent isolé, il n'a d'autre alternative de bosser comme un dingue, soit un glandeur? Et si je te disais mon salaire t'en vomirais ton petit dej... si a cela on ajoute que l'on doit produire des résultats pour trois fois rien de moyens...
*colère | |
| | | formula0ne Overdosé
Nombre de messages : 1272 Age : 44 Localisation : LAON en pic"o"rdie... Emploi : Prof d'Histoire sans barbe, ni pipe, ni sacoche, ni carte du PC... Loisirs : Web, jeux, sport, ciné, BD, karting, nature... Date d'inscription : 24/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Jeu 6 Jan - 13:25 | |
| LOL peace les gars *peace | |
| | | mimi Singe savant
Nombre de messages : 1393 Age : 45 Localisation : Rennes Emploi : sans Loisirs : BD, musique, Lacan, Cénèque Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Ven 7 Jan - 1:07 | |
| *drapeau blanc *drapeau blanc *drapeau blanc *drapeau blanc Oh... Calme Kévin... Je disais ça pour rire moi!!
Je sais ce que c'est qu'une thèse, j'en ai vu des thésards au boulot, à se prendre la tête, à stresser et surtout à se poser pas mal de questions sur leur avenir et tout ça pour à-peine le SMIC (pas la peine de me dire combien tu gagnes, je le sais déjà). Il n'y a pas si longtemps je voulais moi-même faire une thèse.
Personellement ton article ne m'a pas beaucoup surpris. En sortant de thèse on est super balaise et ultra pointu sur un sujet, et en France on a facilement tendance à considérer les gens comme des spécialistes et à les cantonner à faire leur truc. On oublie que pour devenir pointu sur un sujet il fallu traverser pas mal d'épreuves et du coup apprendre un tas d'autres choses, notamment à se démerder!!! Ce qui à mon avis est vital dans tous les boulots. Ce manque de reconnaissance est navrant et prive l'économie française de pas mal de "grosses têtes" qui pourraient l'aider; ça plus le manque de moyens et on assiste à la fameuse "fuite des cerveaux", qui a du coup deux origines: je pense que bon nombre de thésés seraient prêts à rester en France pour un salaire moindre, mais avec un emploi aussi intéressant qu'à l'étranger.
Je connais une exception qui confirme la règle: La présidente de Printemps est (il me semble) agrégée de Physique! Moralité: Kévin coupe toi les cheveux et va postuler aux Galeries Lafayette!!
Bon, pour finir je suis désolé de t'avoir véxé, je voulais juste déconner. Visiblement ce sujet te tient à coeur, alors j'espère avoir réussi à relancer un débat. | |
| | | mimi Singe savant
Nombre de messages : 1393 Age : 45 Localisation : Rennes Emploi : sans Loisirs : BD, musique, Lacan, Cénèque Date d'inscription : 20/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Sam 8 Jan - 1:01 | |
| - Citation :
- Visiblement ce sujet te tient à coeur, alors j'espère avoir réussi à relancer un débat.
Visiblement c'est loupé, dommage... | |
| | | Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Sam 8 Jan - 1:44 | |
| euh si j'peux me permettre ça m'étonnerait que Kévin se soit vexé hein ;) tu peux ranger tes drapeau blanc, le nuage ténébreux et les éclairs devaient plutôt être attribuées à la situation qu'il a dépeind et qui ne donne pas vraiment envie de se lancer dans la recherche... je connais pas bien ce dossier mais j'ai qd même entendu que le gouvernement avait débloquer un milliard d'euro cette année suplémentaire pour la recherche, c'est plutôt une bonne nouvelle ça non ? :) | |
| | | Porki Petit scarabée
Nombre de messages : 47 Localisation : Panam Emploi : Oui Loisirs : Spooooorrrrrrttttttttt Date d'inscription : 07/01/2005
| Sujet: Re: Un diplomé de doctorat Français en France ?? Lun 10 Jan - 18:39 | |
| Salut mon guigui, je crois que le problème ici n'est pas le manque de moyen de l'état français pour la recherche. On connait déjà leur politique miséreuse et avare envers les organismes de recherche public. Malgré cela,ils obtiennent de très bons résultats par rapport aux sommes investis.
Je pense que nous parlons ici de la recherche dans le seteur privé en France qui semble moins développée que dans les autre pays (la plupart des chercheurs qui commencent une carrière dans le privé finissent en faisant un autre boulot plus classique) et la concurrence "illogique" des ingénieurs sur ce secteur. Est ce qu'il ne s'agit pas d'une inadéquation entre les études en thèse et la recherche dans le privé ; c'est je pense ce que montre le gars de chez Thalès. En quoi êtes vous alarmé par ce constat obligatoire et ces réformes envisagées.
Porki pas du tout chercheur | |
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