Tohu-Bohu
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Tohu-Bohu

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 [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?

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Guigo
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MessageSujet: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMar 12 Avr - 12:03

[Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? Delacroixliberty7vw


La Révolution est-elle encore légitime ?


Moi je vote pour ! et Robespierre président ! *banane *blbl *pamela
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMar 12 Avr - 18:56

non mais ça va pas ?? *hein


et puis je ne voudrais pas dire mais Robespierre était un dangeureux psycopathe de la pire espèce... celle des trancheurs de têtes (bien fait pour la sienne tiens mrgreen)


Dernière édition par le Mar 12 Avr - 20:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMar 12 Avr - 20:45

Plait-il guigo ? Robespierre, quelqu'un qui s'est battu pour ses idéaux jusqu'à en devenir un extrémiste de la pire espèce... Tu comparais Napoléon à Hitler, et tu encenses Robespierre ? *hein *blbl
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Tyler Durden
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMar 12 Avr - 21:57

un peu que je suis pour!!!! et ensuite on declare la guerre aux anglais!!!

surtout que nous on a l'experience de mai 68 et que par consequent on sait que jetter des pavés aux crs ca sert a rien!!! il vaut mieux y aller au lance flamme!!!
donc il ne nous restent plus qu' nous procurer des lances flammes et tout péter!!!! *acdc
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FéeLin
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMer 13 Avr - 11:38

Moi, je vois bien Guigui à la tête de la France !!! *hahaha
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMer 13 Avr - 15:49

Ouais les mecs, bon, ma comparaison Napoléon/Hitler, j'aimerais bien qu'on l'oublie, je m'étais un peu enflammé au niveau du vécu, etc...etc...etc...Mes passions avaient parlé plus que ma raison (?)...
Bref, par contre, pour Robespierre, je soutiens que ce mec était infiniment plus brillant que ce militariste absolutiste de Napoléon. Je ne nie pas qu'il a eu une fin de carrière détestable (non pas que je détesterais me faire guillotiner, mais qu'il est détestablement devenu dictateur et tyran...), mais il a déjà eu une vie passionnante, et puis il a fait une expérimentation historique qui est un des exemples qui permettent de souscrire à l'observation de Churchill : "la démocratie est le moins pire des régimes". Or Robespierre s'est rendu compte de l'imperfection de la démocratie, à savoir qu'il y a toujours une majorité et une ou plusieurs minorités d'avis, donc, il y a toujours quelqu'un pour s'opposer...Notre brave Robespierre a voulu rendre la démocratie parfaite, et faire en sorte que la majorité soit totale et unanime...Et c'est là que tout s'enchaîne...Il s'est trompé de méthode, et l'irréfutable pression des évènements a fait qu'il ne s'en est même pas rendu compte.
Enfin bon, tout ça pour dire qu'avec Robespierre comme président, la vie politique française actuelle, ça serait autre chose, ils feraient moins les malins ! *blbl *diablo
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyMer 13 Avr - 16:08

FéeLin a écrit:
Moi, je vois bien Guigui à la tête de la France !!! *hahaha


c'est ça les projets pour mon avenir dont tu parlais ?? *hahaha Pitié pas ça, j'veux une vie pénard moi
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptySam 4 Juin - 16:14

J'entend parler un peu partout, sur les forums, à la télé, à la radio, dans les journeaux d'une nécessaire révolution pour effacer la distance entre les Français et leur représentants, pour relancer l'Europe. Révolution des cultures, des comportements, mais aussi au sens premier du terme dans la bouche de certains coco. Les gauchiste en font bien sûr leur chou gras de cette situation. Elle a le mérite d'abord de relancer ce topic (mrgreen), ensuite de remettre en question les institutions de la Ve république (et c'est vrai que ce régime est peu à peu ébranlé) et enfin de poser le concept de révolution comme acteur ou non de l'histoire. Et surtout, selon l'extrême gauche, qui ne souscrit pas à cette vision des choses serait un pion du libéralisme, du capitalisme ect et un conservateur réactionnaire insensible à la situation des couches populaires.

Il y a différente manière de considérer la révolution... c'est aussi un truc de faignant que de préférer tout envoyer en l'air plutôt que de chercher des solutions apaisées. La révolution n'est plus une vertue. Il en allait différemment au 18e et 19e siècle, alors que la dignité humaine n'était pas assurée en France ou qu'il restait à combattre pour conquérir des droits. Mais en dépit de ce que les éternels gauchistes déblatèrent toujours ce n'est plus le cas. La France est un Etat de droit qui place la dignité de l'homme et la démocratie avant toute chose. La révolution n'a plus lieu d'être et les idéologies qui continuent à la prôner sont dépassées. Je ne peux que me féliciter qu'elles appartiennent au passé et que leurs représentants, malgré la gloire qui les gonflent de suffisance depuis dimanche soir (référendum), soient définitivement relégués en dehors des sphères d'un pouvoir dont l'expérience et l'histoire les ont rejetés.

Les Français se sont plantés et refuseront de le reconnaître de toute façon, comme ils refusent d'admettre que le reste de l'Europe peut avoir raison là où on se fourvoient. Le blocage il est avant tout culturel. Il y a des mots avec lesquels il faut accepter d'en découdre : le libéralisme n'est pas ce vilain dragon qui va tous nous dévorer, l'économie de marché n'est pas un système fait pour les plus riches et accablant les petits, la mondialisation n'est pas une force gigantesque qui va tous nous broyer, de même que l'éveil de la Chine et de l'Inde n'a pas à nous effrayer. Il faut arrêter tout ces fantasmes qui nous rendent ridicule.

La frilosité des Français est un fait. La réflexion existe aussi mais ils sont encore peu nombreux ceux qui osent s'élever contre la prétendu "exception française". Nous sommes les seuls au monde à avoir tant de problème avec la mondialisation par exemple. Belle exception. Un obervateur américain était tout simplement halluciné de voir les craintes que ce terme continue de soulever chez nous alors que ce phénomène a déjà 20 ans et que ses conséquence annoncées en 1980 comme mortelles ne sont pas arrivées ! C'est comme si dans les années 1930 on avait continué à redouter l'invetion de l'automobile observait-il... Ridicule. Pour le libéralisme c'est pareil. Encore un terme tellement galvaudé qu'il effraye tout le monde et surtout ceux qui ne savent pas ce qu'il veut dire. Et alors parler de libéralisme social, c'est tout simplement impensable tellement en France on a opposé ces deux notions. Pourtant ailleurs c'est tout à fait normal. En Scandinavie, en Allemangne, au Benelux, l'idée que le libéralisme encadré permettra une meilleur Europe sociale est bien ancrée. Pourquoi n'arrive-t-on pas à regarder le libéralisme pour ce qu'il est sans sombrer dans la carricature ? Il faut donc rompre avec tous ces blocages franco-français et s'ouvrir sur ce qui se fait à l'étranger ! Je crois qu'il y a un temps où il faut sentir d'où vient le vent, flairer le sens de l'histoire et sauter dans l'inconnu. Dimanche soir 55% des Français ont préféré resté sur leur piedestal alors que celui-ci menace depuis des années de se casser la gueule. Et que le reste du monde le pointe du doigt en rigolant...
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyVen 10 Juin - 9:31

Je suis désolé Guigui, mais le libéralisme économique c'est loin d'être la panacée pour l'avenir de l'humanité : je donne mon idée : libéralisme économique et développement durable sont incompatibles et ce serait naïf de prétendre le contraire. De même capitalisme et développement social sont également ioncompatibles (contrairement à ce que veut nous faire croire la pub de Total...).
Je suis quand-même scandalisé qu'aux yeux d'on ne sait quoi tu puisses affirmer que "les Français se sont plantés"...D'un point de vue de stratégie politique sans doute que oui puisque la construction européenne va devoir être réenvisagée (pour déboucher vers quelque chose de mieux ou de pire ? Personne ne peut le dire pour l'instant). Bordel, si ce grand débat n'avait pas eu lieu à tous les niveaux, on serait toujours aussi ignorants de ce qu'est l'Union européenne (là je parle en mon nom et au sujet des 70% d'Espagnols qui ont voté 'oui' sans rien savoir sur le traité constitutionnel...), qui se construirait donc toujours, à la guise des gouvernants, au nez et à la barbe des citoyens qui n'auraient pas pensé mettre leur nez dans 800 et quelques pages d'un traité bien trop touffu et contestable pour pouvoir être constitutionnel...
C'est pourquoi j'appelle (comme nombre de représentants des Verts, du N.P.S. et même de l'UDF) à une révolution institutionnelle, et ce à tous les niveaux, aussi bien en France (parce que Chirac et son gouvernement sont les preuves que le régime politique ne fonctionne plus) qu'en Europe !
Et si tu trouves ça gauchiste, eh ben d'accord, je suis gauchiste ! *siffle
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyDim 12 Juin - 12:32

Pour en revenir au concept de révolution, voilà ce qu'on peut lire mrgreen

Inventaire général avant révolution



Citation :
POLITIQUE : la friche

Ainsi le 21 avril ne fut ni une exception ni un accident de l'Histoire.
Ainsi les Régionales de 2004 et surtout le 29 mai 2005 ont été dans le même sens : le rejet croissant des factions et réseaux qui dirigent la France depuis plus de 20 ans, à savoir un cartel de trusts mondialisés, un syndicat de politiciens sans morale et un establishment médiatique prostitué aux annonceurs, ces derniers appartenant aux trusts.
Autre caractéristique de cette période 2002-2005 : le discrédit et/ou l'impuissance de l'opposition "officielle". Si le prétendu parti "socialiste" a raflé la mise aux Régionales de 2004, il a été la première victime du 21 avril et est sérieusement divisé suite au 29 mai. Mais cette stérilité ne touche pas uniquement le partenaire des ex-gaullistes, les marges du spectre politique, les "extrêmes" sont eux aussi rejetés par les citoyens. Derrière Arlette, le facteur, le Borgne ou le Vicomte on ne trouve rien de décisif, rien de clair, rien d'intelligent. Alors que l'UMPS et leurs partenaires malhonnêtes (MEDEF, CFDT...) se complaisent dans une modernité bougiste et ultra-libérale, les "extrêmes" se complaisent dans la critique de pure forme sans avancer la moindre idée nouvelle.
Cette situation n'est pas inédite bien sûr, mais elle favorise la colère populaire et surtout n'offre aucune espèce de solution à la colère des gens. Ainsi les alternances se sont-elles multipliées depuis les années 80 sans jamais déboucher sur une quelconque nouveauté, bien au contraire : les tentatives libérales (86-88 ou 95-97) ont toutes été violemment contesté par le seul mouvement social, mais les expériences gouvernementales gérées par le PS n'ont rien changé. Les gouvernements Bérégovoy ou Jospin n'ont fait que poursuivre la déréglementation et la financiarisation de l'économie. Logiquement l'ire populaire fut la même.
La classe politique, plus autiste que jamais (1) est donc incapable ("gauche" et "droite" comme Libéraux pour le OUI et partisans du NON) de gérer un mouvement social majeur. Si cette absence de débouché politique peut favoriser un retour au calme social (comme en 95 ou en 2003), il n'est pas évident que cette complicité passive du PS et de ses satellites débouche éternellement sur un refroidissement des masses...


SYNDICATS : le grand vide

A la friche politique où ne poussent que des mauvaises herbes démagogiques (Sarkozy, Le Pen...) répond le grand vide syndical. La preuve en est le "débat" interne à la CGT sur la constitution européenne : sans un sursaut héroïque de la base, la direction aurait sans doute accepté une neutralité très favorable au OUI. Même jeu pervers à la F.S.U. (enseignants) où la centrale a réussi à son congrès de Caen à ne pas appeler explicitement à voter NON (en acceptant tout de même un "rejet" du texte). Et que dire du silence de FO ou même des appels obscènes à voter OUI de la part des "syndicats" CFDT et UNSA ?
Là aussi les marges radicales (SUD, CNT...) ne représentent aucune alternative crédible ou durable : conglomérat "d'ex" de tous bords, animés par des militants d'extrême-gauche connus, ces petites structures tonitruantes ici ou là, souvent inexistantes ailleurs, ne sont pas à même de capter et féconder le ras-le-bol du peuple.
Par ailleurs, rappelons ce chiffre sans appel : moins de 10 % des salariés de France sont syndiqués. Dans les PME c'est même le quasi désert... Aux élections prud'homales, l'abstention dépasse les 66 % et la sinistre CFDT arrive encore en seconde position.
Certes la dégringolade des effectifs des années 80-90 semble gelé, mais on a toujours cette structure très oligarchique, à savoir une direction inamovible et toute puissante qui néglige une base très fragile et très peu représentée. Cela explique la timidité des syndicats en 2003 quand la grève générale était possible. Rappelons aussi l'influence de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) qui est LE partenaire social de l'Europe (c'est à dire qui touche des subventions) et qui impose à ses membres une ligne modérée et libérale...


ASSOCIATIONS : le fou du roi

Souvent dégoûtés par les magouilles propres à toute structure impuissante, les gens les plus sincères et les plus actifs s'investissent souvent dans les associations ou les ONG. Généralement, ces organisations aux objectifs sympathiques (paix, écologie, antiracisme...) sont archi-dépendantes des subventions de l'Europe et des pouvoirs publics et renforcent la stérilité politique et sociale au lieu de la faire reculer.
Passé une période angélique et idéaliste, le gros des associations disparaissent ou sont noyautés par des militants professionnels qui récupèrent l'énergie déployée. C'est le cas des mutuelles tenues en laisse par le PS (scandale de la MNEF) ou encore des grandes ONG humanitaires, outils de la politique extérieure de la France. A mi chemin entre les sectes (autres organisations para-politiques) et la maffia (ARC...) les associations ne sont généralement qu'un débris de plus du grand débat politique éclaté.


RICHES : la loi des trusts

Détailler et expliquer les crises qui étranglent la France depuis des années serait bien entendu trop long, mais il est quand même possible de caractériser les conséquences de cette crise qui semble sans fin. De quoi s'agit-il ? Sans surprise nos difficultés viennent de la tendance naturelle du capitalisme à se concentrer, à accumuler toujours plus de richesses et à flirter sans cesse avec la crise de surproduction tout en concentrant la propriété. Nous en sommes là. Ainsi, à l'échelle d'un continent ou d'une ville moyenne on a toujours les mêmes conséquences : les inégalités explosent entre les quartiers, entre les habitants, entre les salariés. Ainsi la "crise" des uns est aussi la fortune des autres. Conséquence logique et inévitable du Marché "libre et non faussé": la baisse des revenus du travail. Salariés (ou retraités) sont condamnés à toucher moins pour un temps de travail ou de cotisation égal. Le chômage de masse est aussi lié à cette tendance du capitalisme a licencier des travailleurs afin d'augmenter ses bénéfices et donc l'accumulation des capitaux. Fort logiquement, en appauvrissant le monde du travail on réduit l'accession à la propriété. Ainsi pour les jeunes ménages des classes moyennes, l'accès à la propriété foncière est-il un défi nouveau et parfois sans solution.
Et les causes et les conséquences négatives de cette situation s'entretiennent dans un cercle vicieux sans issu : le chômage fait pression sur les salaires, l'accès à la propriété est plus difficile, les revenus salariaux directs et indirects se réduisent, la consommation en souffre, l'emploi aussi, etc.
Au sommet de la société une infime minorité d'oligarques plus riches et puissants que jamais vampirisent les classes moyennes après avoir réduit à l'exploitation la plus écrasante les vestiges de la classe ouvrière. Ces oligarques règnent par et pour des grands trusts privés qui dictent leurs lois aux gouvernements ou à "l'Europe" (via des lobbies légaux). Ces puissants sans visage sont secondés par des "experts" payés des fortunes. Ces PDG de grands groupes, ces consultants internationaux ou même ces intellectuels médiatiques se donnent à eux-mêmes des rémunérations sans commune mesure avec le quotidien de 99 % des gens.
Les propriétaires physiques (Rockfeller) ou moraux (fonds de pension US) de ces trusts se retrouvent plus ou moins discrètement dans des réunions d'où rien ne filtrent et où s'oriente le capitalisme mondialisé et financiarisé. Forum de Davos, Trilatérale, groupe de BiIderberg associent milliardaires privés, décideurs politiques et valets médiatiques plus ou moins cyniques qui passent aux actes au FMI, à l'OMC, à la Banque Mondiale ou à la Commission Européenne d'où les "plans d'ajustement" et autres "directives" descendent vers les gouvernements qui enfoncent encore davantage les vieux pays industriels dans la "crise" qui écrase 99 % des gens et engraisse le 1 % restant.


PAUVRES : mafia à tous les étages

Si les riches sont organisés en trusts et monopoles privés, les plus pauvres eux dérivent souvent vers le système mafieux. Dans les pays encore "méditerranéens" dans les structures économiques (sud de la France, sud de l'Italie, Espagne, Grèce, Maghreb...) on trouve du côté des plus déshérités des dérives mafieuses. La nature ayant horreur du vide, les espaces les plus marginalisés par le système capitaliste livrent des clients parfaits aux mafias de toutes sortes.
Rappelons que la mafia est une organisation sociale para-étatique qui mélange délinquance violente, économie parallèle et défense des intérêts des possédants. Sommes-nous arrivés à une autre situation dans certaines banlieues ? La délinquance violente y est liée au trafic de drogue dans un circuit économique totalement illégal, le tout s'appuyant sur des valeurs "féodales" où la virilité bagarreuse le dispute au sexisme et à l'exploitation des plus faibles. Dans le même angle mort du libéralisme on pourrait parler des filières qui exploitent les travailleurs clandestins et/ou les prostituées à l'origine exotique.
Certes ces espaces sont encore très peu nombreux et surtout l'Etat arrive, quand il le souhaite, à s'imposer ne serait-ce que pour démanteler des réseaux terroristes plus ou moins dangereux. Mais le démentellement de l'Etat social ne va-t-il pas augmenter cette tendance ?
Reste que les services publics (école, santé, police, administration...) sont laissés plus ou moins en déliquescence dans ces quartiers où le communautarisme (une autre forme de mafia pour pauvres) est à l'oeuvre. Gens du voyage, Arabes, Africains, Roumains... Ces populations se débattent dans des contradictions économiques qui génèrent en leur sein un lupenprolétariat facilement manipulable par les classes dirigeantes qui utilisent ces mercenaires à la petite semaine pour discréditer des mouvements sociaux (casseurs contre "mouvement lycéen") ou pour stigmatiser précisément les "sauvages" afin de mieux se poser en "civilisés" (mise en exergue de "crimes d'honneur", "tournantes", etc.).


JEUNESSE : libéralisme dur et drogues douces

Reste un mot à dire sur la "jeunesse" qui rappelons-le n'est sûrement pas une catégorie sociale alors même que le système libéral a précisément tenté d'imposer l'idée que "la jeunesse" serait une identité et donc surtout un marché. Et, il faut bien admettre qu'une minute passé dans une cour de collège montre bien le côté "cible" des millions de jeunes, mais sorti de cette première impression toute "marketing", le poids de la réalité sociale s'impose, sans échappatoire.
La France compte plus d'un million d'enfants "pauvres". Ces enfants et les adolescents tout aussi pauvres qu'ils deviennent sont sans doute les plus touchés par les inégalités du système : en effet, la jeunesse pauvre cumule les tares du libéralisme : familles touchées par le chômage et les divorces (ainsi que les inévitables familles "recomposées"), grandissant dans des quartiers sans aucune ouverture culturelle et économique (2), ils évoluent ensuite dans une école plus stérile et inefficace que jamais. Moisie par le libéralisme ambiant, pétrie de contradictions issues de la "pensée 68", l'école et le cycle collège-lycéen n'assurent souvent même plus l'alphabétisation des enfants (10 % d'analphabètes en France) et expulse sans ménagement des dizaines de milliers de jeunes sans formation qui se trouve socialement exclus immédiatement après une dizaine d'année de pantouflage dans le collège aussi unique qu'inique. En effet, la bourgeoisie, quitte les quartiers intermédiaires pour se claquemurer dans des zones très aseptisées, où le voisinage est à la fois rassurant et identique. Et si ça ne suffit pas, les cours supplémentaires payés chers ou les écoles privées sont là pour planifier la succession.
Reste que comme maillon faible de la société les jeunes en général sont très touchés par les duperies et le bla-bla libéral-libertaire asséné à longueur de magazines et autres émissions de télé. Drogues plus ou moins douces (pour être "dans le coup"), sexe (pour être compétitif), consommation somptuaire (pour paraître intégré au marché), égoïsme (fruit de fratries limitées) sont les rouages d'une jeunesse qui a compris que l'avenir serait pire que celui des parents et qui hésite entre expectative sociale (incrustation chez les "vieux") et fuite en avant sans foi ni loi (délinquance et écoles de commerce).


CONCLUSION : la France entre rébellion et révolution

Le 21 avril n'était donc pas un "accident" électoral, ni même un coup monté pour assurer la réélection de J. Chirac. Avec ou sans l'agitation sur la sécurité l'affaire était pliée : Chirac et Jospin, jumeaux de l'euro-libéralisme étaient vomis par le peuple.
Les Régionales ne furent pas un chèque en blanc au PS, mais uniquement un vote chasse d'eau à destination des réseaux élyséens.
Quant aux 55 % de NON ils viennent du pays réel, dépolitisé mais pas résigné, épuisé par l'exploitation et la pauvreté mais pas dupe des discours télévisuels.
A ces soubresauts politiques il faut rajouter le tempo des mobilisations sociales : hiver 1995 la grève est presque générale. Mai-Juin 2003 seules des directions syndicales ralliées à l'Europe du Bruxelles évitent la paralysie totale. Et que dire des grèves dans la fonction publique soutenues par l'opinion ou du soulèvement des caissières, forçats du tertiaire...
Le peuple de France hésite sur les modalités de l'action, sur le moment du passage à l'acte. Les masses hésitent sur une révolution espérée en secret par tout le pays et une série de rébellions vides et vagues.
Sans opposition crédible, sans syndicats représentatifs, sans cohérence idéologique la population a quand même une certitude : il faut que ça CHANGE rapidement et radicalement.
Nul n'est prophète en son pays, mais l'angoisse des classes moyennes exploitées par le 1 % d'oligarques et rackettée par les mafias du lupenprolétariat (3) nous a déjà mené à une victoire inespérée du NON et peut-être à une nouvelle révolution dont l'histoire de France est finalement assez coutumière.
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyLun 13 Juin - 14:50

Une info sur la denomination d'une eventuelle revolte qui nous vient d'une certaine Jenifer qui nous dit, je cite:

"Ma revolution porte ton nom ..."

C'est tres flou, quel nom ????
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? EmptyLun 13 Juin - 15:07

T'as des références trop balaizes on suit plus.
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MessageSujet: Re: [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?   [Débat] La Révolution est-elle encore légitime ? Empty

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[Débat] La Révolution est-elle encore légitime ?
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