Guiguimaster Tohu-Bohien
Nombre de messages : 5612 Age : 44 Localisation : Ômiens Emploi : Intermittant du spectacle dans l'éducation nationale Loisirs : Avec un boulot pareil j'ai pas vraiment de temps pour ces conneries Date d'inscription : 18/12/2004
| Sujet: Chômage: léger recul mais défi majeur pour le nouveau gvt Mer 1 Juin - 10:10 | |
| Chômage: léger recul mais défi majeur pour le nouveau gouvernement - Citation :
- Le chômage a légèrement reculé en avril, pour la première fois cette année, mais il reste installé au-dessus de la barre des 10% et devrait constituer la priorité du gouvernement Villepin, alors que les craintes sur l'emploi sont apparues comme une des clefs du vote de dimanche.
Le chômage a très légèrement baissé de 0,1% le mois dernier, soit 1.400 chômeurs de moins, sur un total de 2.486.400 personnes, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Travail
Après trois mois de décélération constante, le chômage enregistre ainsi son premier recul depuis le début de l'année. Il avait progressé de 0,7% en janvier, de 0,5% en février et de 0,3% en mars.
Cette baisse n'est cependant pas suffisante pour faire reculer le taux de chômage au sens du BIT, qui reste à 10,2% de la population active en avril.
Avec une croissance en berne, la tendance ne devrait pas s'inverser au cours des prochains mois. Selon les dernières prévisions de l'OCDE, le taux de chômage devrait encore être de 10% à la fin de l'année et atteindrait encore 9,6% fin 2006.
Les premiers effets du plan de cohésion sociale, principale mesure de lutte contre le chômage lancée par le gouvernement Raffarin, ne devraient en effet pas se faire sentir à court terme et le retard pris dans la mise en place des contrats d'avenir a même contribué à la hausse du chômage observée au cours des derniers mois.
Or, l'incapacité gouvernementale à enrayer la dégradation du marché de l'emploi, malgré les engagements répétés de Jean-Pierre Raffarin, semble avoir été une des principales motivations des Français dans le rejet de la constitution européenne.
Selon un sondage TNS-Sofres et Unilog pour Le Monde, RTL et TF1, la crainte que le traité aggrave le chômage en France a été la première motivation du vote en faveur du non, citée par 46% des personnes interrogées.
Les jeunes, qui sont, de loin, la population la plus touchée par le chômage, avec un taux de 23,3%, ont ainsi majoritairement rejeté le traité, tout comme les actifs.
De l'avis de l'ensemble des responsables politiques et syndicaux, l'emploi devra donc constituer la priorité numéro un du nouveau gouvernement, qui sera dirigé par Dominique de Villepin. Mais les avis divergent d'ores et déjà sur la politique à conduire, entre partisans de plus de libéralisme et tenants d'une inflexion sociale à travers une relance de l'investissement public et du pouvoir d'achat.
Pour l'ancien Premier ministre (UMP) Alain Juppé, "parmi les mesures nécessaires, certaines impliqueront un déblocage du marché du travail et l'élimination de certains freins à l'embauche".
Dans la même ligne, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a préconisé un "tournant majeur dans nos politiques économiques et sociales" prenant acte de l'échec du "modèle social" français et ne cachant pas sa volonté de réformer le code du travail.
Le Medef a, pour sa part, demamdé au futur gouvernement "d'engager sans délai la modernisation exigée par les entreprises". A l'opposé, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly a prévenu que le gouvernement aurait "tout faux" s'il prônait "plus de libéralisme" et réclamé une "inflexion sociale", tandis que la CGT a exigé l'ouverture de "rapide d'une grande négociation sociale".
Entre ces deux orientations, le nom du futur ministre chargé de l'Emploi et des affaires sociales devrait apporter de premiers éléments de réponse quant au choix que fera le gouvernement | |
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