Jean-Pierre Raffarin se prépare à quitter Matignon

Jean-Pierre Raffarin se prépare à quitter Matignon

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Jean-Pierre Raffarin se préparait lundi à quitter Matignon, au lendemain de la large victoire du non au référendum, mais le suspense restait entier sur l'identité de son successeur, Jacques Chirac étant confronté à une difficile équation.

Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur, sera reçu par Jacques Chirac lundi à 16h00. Le nom du ministre de l'Intérieur est cité, aux côtés de celui de Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, comme possible successeur de Jean-Pierre Raffarin à Matignon.

Après avoir réuni ses principaux ministres à 8H30, le Premier ministre s'est rendu à l'Elysée à 9H30 où il a été reçu pendant une demi-heure par le chef de l'Etat.

Selon des sources concordantes, il devait lui présenter la démission de son gouvernement. Mais aucune information n'a filtré depuis, l'Elysée souhaitant sans doute annoncer simultanément le nom de son successeur.

Interrogé à son retour à Matignon, M. Raffarin s'est refusé à confirmer s'il avait démissionné, se contentant de noter, en souriant, qu'il y aurait "des développements dans la journée... ou demain".

Jacques Chirac, qui annonçait dès dimanche une décision dans "les tout prochains jours" concernant le "gouvernement", a entamé lundi des consultations avec les présidents des deux composantes de la majorité, Nicolas Sarkozy (UMP) et François Bayrou (UDF).

A défaut d'une annonce officielle, le changement de Premier ministre était acté à Matignon où les collaborateurs du service de presse préparaient déjà leurs cartons.

L'heure n'est ni à la tristesse ni à l'amertume, indiquaient des proches de M. Raffarin en soulignant: "on a fait les réformes, on a fait du bon boulot. Maintenant, politiquement, le plus dur reste à faire".

"Il faut une victime expiatoire, c'est comme ça...", ajoutait un autre collaborateur.

Selon un sondage TNS-Sofres rendu public lundi, 62% des Français souhaitent le départ de M. Raffarin, qui enregistre des records d'impopularité. M. Sarkozy est le favori des Français pour lui succéder (24%), devant les ministres de l'Intérieur Dominique de Villepin (18%) et de la Défense Michèle Alliot-Marie (12%).


Dans les milieux politiques, c'est toutefois le très chiraquien Dominique de Villepin qui paraissait le mieux placé pour être nommé, même si la piste Sarkozy n'était pas exclue en raison de l'ampleur de la victoire du non.

Le président de l'UMP a parlé dimanche soir de la nécessité de "remises en causes profondes, rapides et vigoureuses" de la politique gouvernementale, des propos pouvant s'apparenter à une candidature. Mais son arrivée à Matignon impliquerait toutefois une quasi nouvelle période de cohabitation pour M. Chirac, en raison des relations tendues entre les deux hommes.

Dès la réunion de ministres, l'heure était à la gravité à Matignon. Les portes closes de la cour d'honneur ne se sont ouvertes que pour laisser entrer et sortir les voitures ministérielles et des véhicules de service.

Thierry Breton (Economie), un proche de M. Raffarin, est arrivé le premier à 8H10, suivi des autres poids-lourds du gouvernement, M. de Villepin, qui a traversé la cour à pied, Mme Alliot-Marie, Philippe Douste-Blazy et Jean-Louis Borloo.

A l'issue de cette réunion, M. Raffarin a bavardé une dizaine de minutes en haut de l'escalier d'honneur avec certains de ses ministres, puis s'est attardé quelques instants avec son directeur de cabinet Michel Boyon sur le perron, devant cameramen et photographes.

Visiblement soucieux de montrer qu'il restait serein malgré l'épreuve, il a plaisanté avec les journalistes en montant dans sa voiture pour l'Elysée: "je vais me promener dans Paris. A bientôt", a-t-il lancé, tout sourire, en tendant les bras vers le ciel gris.

Selon une source proche du Premier ministre, M. Raffarin, 56 ans, pourrait provoquer, en septembre, une élection partielle dans la Vienne pour retrouver son siège de sénateur. Il pourrait viser à terme la présidence de la Haute Assemblée.

Les Français souhaitent Sarkozy comme Premier ministre (sondage)

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Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, est le préféré des Français comme Premier ministre en cas de départ de Jean-Pierre Raffarin, selon un sondage CSA publié lundi par Le Parisien.

Avec 25% des sondés, M. Sarkozy devance largement les autres prétendants potentiels à Matignon, soit Michèle Alliot-Marie (13%), Dominique de Villepin (11%), Jean-Louis Borloo (10%), ou encore François Bayrou (8%).

Pour la course à la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy est également considéré comme le meilleur candidat de l'UMP, avec 38%, contre 14% à Mme Alliot-Marie, le président Jacques Chirac n'arrivant qu'en troisième position avec 13%. Lionel Jospin serait quant à lui le meilleur candidat du PS avec 22%, devant Dominique Strauss-Kahn (19%), puis, à égalité avec 16%, Bertrand Delanoë, Jack Lang, François Hollande, et Laurent Fabius (14%).

Concernant le référendum sur le Traité européen, 59% des Français affirment avoir pensé en votant plutôt à la construction de l'Europe qu'aux problèmes nationaux (36%), mais l'enjeu qui a le plus compté pour eux au moment de déposer leur bulletin dans l'urne a été la situation sociale en France (41%), largement devant le rôle de la France en Europe (26%), la place de l'Europe dans le monde (24%), le contenu du texte de la Constitution européenne (21%), ou encore l'entrée possible de la Turquie dans l'UE (14%).

Ce sondage CSA a été réalisé le 29 mai auprès d'un échantillon de 5.216 Français inscrits sur les listes électorales.

Nicolas Sarkozy a appelé dimanche soir à des "remises en causes profondes, rapides et vigoureuses" de la politique gouvernementale. Avec une volonté clairement affichée de reprendre la main tout de suite, M. Sarkozy, qui avait ces derniers jours exprimé son pessimisme au vu des sondages, a exposé les grandes orientations de ce que devrait être dans son esprit la politique à venir, en matière d'emploi principalement.

Le résultat du référendum est "un événement politique majeur. Et cela d'autant plus qu'il vient après les coups de semonces adressées à la gauche en avril 2002 et à la droite au printemps 2004", a dit M. Sarkozy.

"Les Français nous pressent d'en finir avec nos immobilismes, avec nos frilosités avec tout simplement nos habitudes pour faire bouger le pays et le remettre en mouvement sans tarder", a estimé M. Sarkozy.

Appelant à un "tournant majeur dans nos politiques économique et sociale", il a proposé de "rendre à notre modèle social la réalité qu'il a perdue". Un thème qu'il n'a cessé de marteler tout au long de sa campagne, affirmant quasiment à chaque meeting que "le modèle social français, qui produit trois millions de chômeurs, n'en n'est plus un".

euh Raffarin il veut pas enmener Gripond avec lui??? *siffle

Chirac prendra une décision très prochainement sur le gouvernement

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Jacques Chirac, sévèrement désavoué par la déroute du oui qu'il avait porté en première ligne, devrait tenter de sauver la fin de son quinquennat en donnant rapidement des signes de changement politique avec la nomination probable d'un nouveau Premier ministre à la place de Jean-Pierre Raffarin.

Après avoir lui-même décidé du référendum sur le traité constitutionnel européen et s'être fortement engagé en faveur du oui, Jacques Chirac va en effet devoir assumer personnellement la responsabilité de l'échec de son camp. Une défaite qui s'ajoute aux revers cinglants des régionales et des européennes en 2004 dont il n'avait pas voulu tirer les conséquences politiques.

Ce nouveau désaveu hypothèque sérieusement la fin de son quinquennat et lui laisse peu de marge de manoeuvre sur la scène intérieure comme sur la scène internationale pour les deux années qui lui restent à l'Elysée. Il paraît aussi difficilement en position de briguer un troisième mandat en 2007 face au président de l'UMP Nicolas Sarkozy qui, sans attendre, a réclamé dimanche "un tournant majeur" dans la politique du gouvernement.

Rentré dans l'après-midi à l'Elysée après avoir voté à Sarran, en Corrèze, le chef de l'Etat s'est adressé aux Français dans la soirée. Dans une allocution télévisée, il a reconnu qu'une grande partie des électeurs avait voulu sanctionner la politique économique et sociale du gouvernement. Il a ainsi annoncé qu'il entendait "répondre" aux "inquiétudes et attentes" exprimées par le non "en donnant une impulsion nouvelle et forte à l'action gouvernementale".

"Je vous ferai part dans les tout prochains jours de mes décisions concernant le gouvernement et les priorités de son action", a-t-il annoncé.

Il n'a pas évoqué explicitement un changement de locataire à Matignon, où Jean-Pierre Raffarin apparaît à bout de souffle. Mais l'hypothèse semblait dimanche inéluctable après la sévère défaite infligée par les électeurs.

Vendredi, il a longuement reçu le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, son ministre de l'Intérieur, fidèle chiraquien considéré comme le principal favori pour succéder à Jean-Pierre Raffarin.

Le chef de l'Etat avait annoncé avant l'échéance qu'il ne suivrait pas l'exemple du général de Gaulle qui avait démissionné en 1969 après un référendum raté. Ce choix n'a pas empêché plusieurs leaders politiques de gauche, de droite et d'extrème-droite de réclamer sa démission.

Sur la scène internationale, là où il a le plus marqué son autorité en faisant entendre la voix, souvent dissonante, de la France, sa place et son poids vont aussi être incontestablement amoindris. Lui-même avait d'ailleurs mis en garde contre ce risque durant la campagne.

Mais c'est surtout en Europe que Jacques Chirac va sans doute payer le prix fort de cette défaite. La France ne sera peut-être pas sur un "strapontin" comme l'a prédit Dominique de Villepin, mais Jacques Chirac risque fort d'être vu comme le premier président français à n'avoir pas su empêcher le divorce entre la France et l'Europe.

Le chef de l'Etat a affirmé qu'il défendrait à Bruxelles les positions de la France "en tenant compte des messages des Françaises et des Français" qui se sont exprimés en faveur du non, laissant entendre qu'il plaiderait pour une inflexion sociale de la construction européenne.

Mais il a aussi concédé que le non rendra plus "difficile" la défense des intérêts français.

Au soir de ce dimanche noir, le chef de l'Etat, qui a connu lourdes défaites et formidables victoires, en quarante ans de vie publique et 10 ans de pouvoir à l'Elysée, était une nouvelle fois contraint de faire la preuve de sa maîtrise de l'art de rebondir.

je propose de nommer Gripond au poste de premier ministre afin de finir d'achever la france, les francais lui ont dejà maché le travail en nous mettant a l'ecart de l'europe, le reste est largement a la hauteur du talent de looser de jean luc...au fait jean luc en verlan bah ca fait..... *siffle

Chirac annoncera mardi "ses décisions" sur le gouvernement

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Le président Jacques Chirac annoncera mardi "ses décisions concernant le gouvernement" puis s'exprimera dans une déclaration aux Français à la télévision dans la soirée, a annoncé lundi l'Elysée.

D'autre part, la présidence a confirmé que M. Chirac s'était entretenu lundi, au lendemain de la large victoire du non au référendum sur le traité constitutionnel européen, avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Il a également reçu les présidents de l'UMP Nicolas Sarkozy et de l'UDF François Bayrou, les présidents de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré et du Sénat Christian Poncelet, ainsi que les ministres de l'Intérieur Dominique de Villepin, de la Défense Michèle Alliot-Marie, de la Santé Philippe Douste-Blazy et de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo.

Jean-Pierre Raffarin se préparait lundi à quitter Matignon, au lendemain du non au référendum, mais le suspense restait entier sur l'identité de son successeur.

Sarkozy reçu plus d'une heure par Chirac lundi matin (sources concordantes)

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Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a été reçu pendant une heure et quart lundi matin par le président Jacques Chirac à l'Elysée, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.

Aucune précision n'a été donnée sur la teneur de la conversation entre les deux hommes.

Nicolas Sarkozy a été cité parmi les premiers ministrables avec Dominique de Villepin (Intérieur) et Michèle Alliot-Marie (Défense).

Réagissant dimanche soir au rejet de la Constitution européenne, le président de l'UMP avait appelé à des "remises en cause profondes, rapides et vigoureuses" de la politique gouvernementale.

Juppé appelle à un changement d'équipe et de politique

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L'ancien Premier ministre Alain Juppé a appelé lundi sur son blog à un "changement" d'équipe gouvernementale et de politique, la "priorité" étant une "mobilisation générale pour l'emploi".

Le non au référendum "est d'abord un non à la Constitution européenne et donc au projet qu'elle incarnait", a écrit M. Juppé.

Mais "le non est aussi un non au gouvernement" ajoute-t-il. "L'angoisse qu'il exprime trouve principalement sa source dans la permanence d'un chômage élevé et le constat que les politiques mises en oeuvre pour le faire reculer sont inefficaces".

"Plus qu'une inflexion, c'est un changement profond qui s'impose", selon M. Juppé. "Changement d'équipe d'abord. La décision du Président de la République doit être rapide. Changement de politique ensuite".

"On voit bien la priorité des priorités: mobilisation générale pour l'emploi", relève-t-il.

Il estime que "parmi les mesures nécessaires, certaines impliqueront un déblocage du marché du travail et l'élimination de certains freins à l'embauche".

"Dans le même temps, une majorité de Français a demandé hier plus de protection et plus de solidarité, et quel que soit le contre-sens qui se cache derrière ces mots, moins d'Europe +libérale+", souligne-t-il.

"L'art de gouverner va consister à trouver le point d'équilibre entre les exigences de l'économie et les attentes populaires. Ce n'est pas impossible", conclut-il.

Sarkozy appelle à des "remises en causes profondes"

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Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, affaibli par le fort rejet de la Constitution européenne par plus de 55% des Français, dimanche, a appelé à des "remises en causes profondes, rapides et vigoureuses" de la politique gouvernementale.

Au-delà d'un rejet de la Constitution elle-même, la très nette victoire du non au référendum constitue un échec cuisant non seulement pour le président de la République et le gouvernement, mais également pour l'UMP, dont les responsables, en premier lieu son président, s'étaient fortement mobilisés en faveur du oui.

Avec une volonté clairement affichée de reprendre la main tout de suite, M. Sarkozy, qui avait ces derniers jours exprimé son pessimisme au vu des sondages, a exposé les grandes orientations de ce que devrait être dans son esprit la politique à venir, en matière d'emploi principalement.

Le résultat du référendum est "un événement politique majeur. Et cela d'autant plus qu'il vient après les coups de semonces adressées à la gauche en avril 2002 et à la droite au printemps 2004", a dit M. Sarkozy.

Il aurait alors voulu conduire lui-même la politique gouvernementale, mais le président Jacques Chirac lui avait préféré Jean-Pierre Raffarin, reconduisant son Premier ministre après les échecs aux élections de 2004.

"Les Français nous pressent d'en finir avec nos immobilismes, avec nos frilosités avec tout simplement nos habitudes pour faire bouger le pays et le remettre en mouvement sans tarder", a estimé M. Sarkozy.

Pour lui, "les Français nous ont dit (...) leur volonté de vivre mieux, leur crainte devant le chômage", a-t-il ajouté.

Appelant à un "tournant majeur dans nos politiques économique et sociale", il a proposé de "rendre à notre modèle social la réalité qu'il a perdue". Un thème qu'il n'a cessé de marteler tout au long de sa campagne, affirmant quasiment à chaque meeting que "le modèle social français, qui produit trois millions de chômeurs, n'en n'est plus un".

"A la place qui est la mienne, j'essaierai, en assumant mes responsabilités et sans renoncer à ma part de vérité et donc de liberté, d'aider à trouver le chemin pour sortir la France de la situation où elle se trouve", a-t-il ajouté.

François Hollande a vu dans ces mots "une déclaration de candidature" de M. Sarkozy à la tête du gouvernement. Le président de l'UMP a dit plusieurs fois ces derniers jours devant des élus que le gouvernement se devait de "suivre les orientations" du parti, sans dire pour autant qu'il voulait lui-même accéder à Matignon.

Le président de la République, qui a annoncé dimanche soir une "impulsion très forte" à la politique gouvernementale, devrait nommer rapidement un nouveau Premier ministre.

Jusqu'au jour du référendum, le nom de Dominique de Villepin était le plus cité dans les milieux politiques. Mais la donne pourrait avoir changé à la vue des résultats.

Le nom de M. Sarkozy, l'homme le plus populaire à droite, est également évoqué par certains, comme Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo ou Philippe Douste-Blazy, deux ministres "sociaux".

Mais "que cela soit untel ou unetelle, peu importe", a plusieurs fois affirmé M. Sarkozy ces derniers jours car "il ne suffit pas de changer de Premier ministre pour que tous les problèmes soient réglés. C'est absurde".

"Je doute que Chirac appelle Sarkozy. Dans ce cas, le pouvoir passerait à Matignon", au détriment de l'Elysée, analysait dimanche soir Pierre Méhaignerie, secrétaire général de l'UMP.

c'est vrai Grippond, tout ce qu'il touche il l'éloigne de l'Europe... désolé, elle s'imposait.

*hahaha

bien vu