L'Eglise choisit le conservatisme (étonnant non ?)

Mgr Ratzinger élu pape, règnera sous le nom de Benoît XVI

CITE DU VATICAN (Reuters) - Le cardinal allemand Joseph Ratzinger, 78 ans, a été élu pape de l'Eglise catholique et règnera sous le nom de Benoît XVI.

Le 265e pape de l'Eglise catholique est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome où des dizaines de milliers de fidèles s'étaient massés.

"Je m'en remets à vos prières", a-t-il dit avant de prononcer sa première déclaration urbi et orbi.

Ce Bavarois né le 16 avril 1927 fut parmi les plus proches conseillers de Jean Paul II à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il fait figure de conservateur au sein de l'Eglise catholique.

Benoît XVI est aussi le pape le plus âgé à sa prise de fonction depuis Clément XII, en 1730, qui avait le même âge, et le premier pape allemand depuis Victor II (1055-57).

"DICTATURE DU RELATIVISME"

Dernier prélat à prendre la parole en public avant l'ouverture du conclave, lundi matin lors de la messe pour "l'élection du pontife romain", celui qui n'était encore que Mgr Ratzinger avait prononcé un vigoureux plaidoyer en faveur d'un pape défenseur des valeurs traditionnelles de l'Eglise.

Dénonçant la "dictature du relativisme", il avait souligné lors de son homélie qu'"une foi adulte n'est pas une foi qui suit le mouvement des tendances ou les dernières nouveautés".

Et il n'avait évoqué aucun des thèmes présentés par d'autres "princes de l'Eglise" comme les grands défis que devra relever le successeur de Jean Paul II: la morale sexuelle, les relations avec l'islam, les rapports à la science ou la réforme de l'Eglise.

CONCLAVE EXPRESS

Il a fallu vingt-quatre heures à peine aux 115 cardinaux, entrés en conclave lundi après-midi dans la chapelle Sixtine, pour élire le successeur de Jean Paul II, mort le 2 avril dernier après un pontificat de 26 ans, le troisième plus long de l'histoire.

Aucun des huit conclaves du XXe siècle n'avait duré plus de cinq jours, mais deux seulement avaient pris fin dès le second, comme cela a été le cas cette fois. Il avait fallu huit tours de scrutin, échelonnés sur trois jours, pour choisir le Polonais Karol Wojtyla en octobre 1978.

Mardi peu avant 18h00 (16h00 GMT), une fumée blanche s'est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, suivie, une dizaine de minutes plus tard, par les sonneries de la cloche de la basilique Saint-Pierre.

Mais les milliers de pèlerins massés place Saint-Pierre ont hésité à l'apparition des premières volutes de fumée, tirant vers le blanc, sans que la sonnerie de la cloche de Saint-Pierre ne vienne confirmer l'issue du conclave.

Certains ont applaudi, d'autres semblaient retenir leur joie, que tous ont laissé éclaté lorsque la cloche s'est mise à sonner.

"Je savais qu'elle était blanche, nous avons un nouveau pape", exultait alors Silvia Cirello, une adolescente de 19 ans juchée sur une chaise en plastique. Un peu plus loin, un groupe de nonnes et de prêtres reprenaient en choeur "papa ! papa ! papa!".

En décidant de procéder à un premier vote dès lundi soir, moins de trois heures après s'être reclus à l'intérieur de la chapelle Sixtine, les "princes de l'Eglise" avaient certes signifié leur volonté d'entrer rapidement dans le vif du sujet. Mais peu de vaticanologues s'attendaient à une issue aussi rapide.

"Je suis positivement surpris", a déclaré le père Pasquale Borgomeo, directeur de Radio Vatican. "L'Eglise n'est plus orpheline."

GARDIEN DE L'ORTHODOXIE

Le successeur de Jean Paul II prend la tête d'une Eglise d'un milliard de fidèles à travers le monde divisée et partagée par des courants contraires. Il succède aussi à l'un des personnages les plus médiatiques de l'histoire contemporaine dont l'héritage dépasse la seule Eglise catholique.

Joseph Ratzinger s'était d'abord fait remarquer lors du Conseil du Vatican II (1962-1965), au cours duquel il était apparu comme un théologien plutôt libéral. Mais l'agitation sociale de 1968 à travers l'Europe l'a poussé à évoluer vers des thèses plus conservatrices pour défendre les valeurs catholiques face à un vent de contestation généralisé.

Après avoir été archevêque de Munich, Joseph Ratzinger a pris les rênes de la Congrégation pour la doctrine de la foi en 1981.

A ce poste fondamental de la hiérarchie du Vatican, il s'est employé à lutter contre la théologie de la libération en Amérique latine et dénoncé avec vigueur la libéralisation sexuelle de l'Occident.

En 1986, il fut à l'origine de la ferme condamnation par le Vatican de l'homosexualité et du mariage homosexuel. Plus récemment, en 2004, il s'en était pris au "féminisme radical", qu'il accuse de saper les valeurs familiales et d'atténuer les différences entre hommes et femmes.

En 2000, il s'était attiré les foudres des protestants en réaffirmant dans le document "Dominus Iesus" (Seigneur Jésus) la primauté de Rome, niant aux Protestants la qualité d'Eglise.

Ca promet... *mur *humpf *hein

ach enfin un peu de diziplineu dans l'eglize catholike!!!! za fa nous faire du bien!!! *bate

Habemus Papam...

on l'aura entendue celle là. Ratzinger c'est pas le pire qui pouvait arriver mais pas loin. En plus il a été choisit pour de mauvaises raisons, ou du moins les fidèles l'apprécient pour de mauvaises raisons ("le plus proche ami de JP II"...).

Enfin, durant Vatican II il était considéré comme un progressiste cet ancien des jeunesses hitlériennes (mais bon, peut on vraiment lui en vouloir, qu'aurions nous fait à 10 ans en pleine Allemagne hitlérienne...)

Enfin, ce qui est quasi sûr c'est que ça ne va rien changer pour les chrétiens (pas de préservatif, pas d'ordination de femmes, pas d'avortement...).

Et dire qu'il pourrait bien s'agir du dernier Pape (si certains peuvent m'éclairer sur cette prophétie...)

Le berger allemand du dogme est là !!!

et j'oubliais, avec ce nouveau Pape (j'aime bien son petit sobriquet de Panzer Cardinal) toujours pas de femmes pour les prêtres, ça promet encore de belles soirées devant le 20h00 pour quelque sale histoire.

d'ailleurs, c'est la bible qui le dit: "Sans une femme l'homme gémit et va à la dérive." extrait de l'ecclésistique.

Fabien

oui mais j'me demande si quelques pages plus loin y'a pas un passage sur la "femme créature du malin" aussi

je trouve aussi ce choix regrettable, ils ont choisit la solution la plus dur et rigide dans des temps qu'ils ont estimé troublés pour leur institution...

j'aurais bien aimé voir le cardinal d'Abidjan. Mon père m'a rapporté ce qu'il répondait aux journalistes qd on lui demandait s'il ne pensait pas que les autres cardinaux étaient contre l'idée d'avoir un pape noir :

"Ba non, moi ça ne me gêne pas du tout d'avoir un pape blanc donc eux ça doit être pareil" *bravo

Y'a juste une chose qui me fait plaisir : le journaliste lamentable de FRance 2, Grizbeck, qui jouait déjà les reporters de guerre embusqué en Irak avec un culte de sa personnalité hallucinant et qui aujourd'hui part dans une espère de délire mystique et apologétique de l'Eglise disait il y a quelques jours : "à n'en pas douter, si Razinger devient pape, il sera Jean-Paul III" *hahaha

Badaboum, Benoit XVI *hahaha

Panzer Cardinal : *bravo
Ratzinger : pas mieux ! *pouce
Benoît XVI : *hahaha *hahaha *hahaha Ca fait un peu neu-neu... *diablo
Et puis en fait, j'en n'ai rien à fout'... *humpf *siffle

tu as tord petit scarabé ! Cet homme est parti pour peser sur le destin d'environ 1,2 milliards de catholiques, et par les temps qui courent ce n'est pas anecdotique. Ce choix m'inquiète car il montre la ligne directrice que choisit l'Eglise. Je suis très agacé par l'apologie que l'on fait du pontificat de Jean-Paul II. Cependant j'ai peur qu'on abserve le vieil adage "on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne". Car là où Jean-Paul II avait choisit de dire merde à Bush en condamnant la guerre en Irak, position qu'il faut reconnaître courageuse, je ne suis pas convaincu qu'un Ratzinger aura la même attitude...

Je dis que j'en air rien n'à fout', juste par pure réaction à l'avalanche médiatique que tout ce bordel pontifical nous précipite sur la gueule (et je suis vulgaire exprès !)...Biensùr que je suis déçu qu'un personnage latino-américain n'ait pas été choisi, mais on n'y peut rien, et apparemment, Benoît XVI ne devrait pas tarder à passer l'arme à gauche...On prend les paris ???? Moi je dirais...5 ans... *jesors

*hahaha

Il a déjà 77 ans ... c'est sans doute pas étranger à son élection d'ailleurs

78 ans je crois et un pied dans la tombe, il a déjà fait un infarctus, pape de transition, il va lancer 2, 3 réformes impopulaires et mourir ensuite pour étouffer les réactions, pas bête *hein à notre grand désarroi *eurk

si leur but est de nommer un pape de transition, ils devraient se méfier, c'est que c'est résistant, un pape, de nos jours...
le choix du pape n'est pas très surprenant, mais quand même un peu décevant, après toutes les annonces sur l'ouverture de l'église, sur le fait que les chrétiens sont prêts à accueillir un pape africain ou sud américain...
j'ai aussi une petite remarque sur les journalistes français: ils ont fait trois mois de reportages sur la "laïcité" au moment du vote de la loi contre les signes religieux ostensibles à l'école, mais ils ne sont pas gênés du tout de parler (à tort et à travers) de "notre" pape, comme si chaque français se reconnaissait dans une identité chrétienne...

en meme temps on peut leur accorder que le pape est peu universel et puis il faut bien qu'ils parlent les journalistes sinon ils sont obligés d'aller faire un reportage sur le dernier tourneur sur bois de la vallé de la vache mauve dans le massif des glaouis... *diablo

Pour ma part je pense que le nouveau pape ne va pas durcir la ligne de l'Eglise, c'est depuis quelques années déjà le véritable cerveau de JPII.
Enfin il parait que la fonction change l'homme, maiss d'ici à ce qu'il bénisse la guerre en Irak...
Je parirais sur 7 ans pour ma part, le progrès de la médecine... et puis c'est un robuste teuton que diable,