Marcus Tohu-Bohien
Nombre de messages : 4168 Age : 44 Localisation : Au sommet Emploi : Venerable du sommet Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: Bukowski Ven 8 Juil - 16:30 | |
| Quelques lignes pour nous filer la peche avant de partir en WE - Citation :
- Se lamenter sur un cadavre est aussi inconséquent que de verser des larmes sur une fleur qu'on vient de couper. L'horreur, ce n'est pas la mort mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur dernier soupir. Ils n'ont aucune considération pour elle et ne cessent de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience. Ils ne s'obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe. Sous leur crâne, on ne trouve que du coton. Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d'autres le soin de le faire. Du coton, vous dis-je, plein le cerveau ! Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse. Faites-leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l'oreille. La majeure partie des morts l'étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.
- Citation :
- Pourtant, au départ, j'avais tous les dons. Par exemple, mes mains. De temps en temps, je les regarde et je réalise que j'aurais pu être un virtuose du piano, ou d'autre chose. Alors que, finalement, à quoi elles m'auront servi, ces mains ? A me gratter les couilles, à remplir des chèques, à cirer mes pompes, à tirer des chasses d'eau, etc. Conclusion, je les ai salopées, ces mains. Comme mon esprit, d'ailleurs.
- Citation :
- Nés comme ça, dans ça, tandis que les visages blafards sourient, tandis que la mort rit, tandis que les paysages politiques s’évanouissent, tandis que le poisson gras crache sa proie grasse.
On est nés comme ça, dans ça, dans des hôpitaux tellement chers que c’est plus économique de mourir, les avocats facturent tellement que c’est plus économique de plaider coupable, un pays où les prisons sont pleines et les asiles de fous sont fermés, un endroit où les masses élèvent des imbéciles au rang de riches héros. Nés dans ça, marchant et vivant à travers ça, mourant à cause de ça. Castrés, débauchés, déshérités, à cause de ça. Les doigts se tendent vers un Dieu impassible. Les doigts se tendent vers la bouteille, le cachet, la poudre. On est nés dans la triste mortalité. Il y aura des meurtres impunis dans les rues. Il y aura des armes et des bandes errantes. La terre sera impuissante. La nourriture sera une récompense de plus en plus rare. Le pouvoir nucléaire sera aux mains de la majorité. Des explosions secoueront continuellement la terre. Des hommes irradiés mangeront la chair d’hommes irradiés. Les corps en putréfaction d’hommes et d’animaux pueront dans le vent, et il y aura le plus beau silence qu’on ait jamais entendu. Nés de ça, le soleil caché là-bas, dans l’attente du chapitre suivant - Citation :
- Il y a assez de traîtrise, de haine, de violence, d’absurdité dans l’être humain moyen pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée.
Les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre. Les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour. Et les plus doués pour la guerre sont ceux qui prêchent la paix. Méfiez-vous de l’homme moyen, de la femme moyenne. Méfiez-vous de leur amour. Leur amour est moyen, recherche la médiocrité. Mais il y a du génie dans leur haine. Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui. Ne voulant pas de la solitude, ne comprenant pas la solitude, ils essaient de détruire tout ce qui diffère d’eux. Étant incapables de créer de l’art, ils ne comprennent pas l’art. Ils ne voient dans leur échec en tant que créateurs qu’un échec du monde. Étant incapables d’aimer pleinement, ils croient votre amour incomplet. Du coup, ils vous détestent. Et leur haine est parfaite, comme un diamant qui brille, comme un couteau, comme une montagne, comme un tigre, comme la ciguë. Leur plus grand art. | |
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Tyler Durden Tohu-Bohien
Nombre de messages : 12661 Age : 45 Localisation : 48°52 2°20 Emploi : educateur dans un centre spécialisé pour Nivernais Loisirs : le bilboquet, le curling sur sable, la poésie norvégienne du 14ème siecle Date d'inscription : 18/01/2005
| Sujet: Re: Bukowski Ven 8 Juil - 17:11 | |
| j'adore cet auteur, il ne faut pas voir ici de la dépression mais plutôt du cynisme | |
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emilio_bratcho Tohu-Bohien
Nombre de messages : 6200 Age : 47 Localisation : Dans ton cul Emploi : Opticien ébéniste Loisirs : Le kung-fu, les pizzas et les fleurs Date d'inscription : 21/12/2005
| Sujet: Re: Bukowski Sam 9 Juil - 16:10 | |
| Rien à voir mais la scène dans la signature de Marc est assez nulle en fait -rien contre toi frère- : pendant que Tom Cruise met un pain au 1er gars, sort son flingue sans difficultés, lui met une balle, se retournée vers le second et lui met 2 balles, le second mec justement simule ridiculement un flingue coincé dans son froc (il a certainement son zob enroulé autour)... mais, ô miracle, quand il se fait buter il tombe avec le flingue dans la main et sorti de son froc. Quelle réalisation !!!! | |
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Marcus Tohu-Bohien
Nombre de messages : 4168 Age : 44 Localisation : Au sommet Emploi : Venerable du sommet Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: Re: Bukowski Dim 10 Juil - 13:21 | |
| Toi on voit bien que t'as jamais eu le flingue coincé dans le froc ...
Ben ca arrive et la tu te sens con. | |
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Marcus Tohu-Bohien
Nombre de messages : 4168 Age : 44 Localisation : Au sommet Emploi : Venerable du sommet Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: Re: Bukowski Ven 22 Juil - 11:55 | |
| - Citation :
- Le boulot était simple et crétin, mais les employés trouvaient toujours un sujet d'agitation. Ils s'en faisaient pour leur boulot. Il y avait là un mélange de gars et de filles et il ne semblait pas y avoir de contremaître. Après quelques heures, une dispute éclata entre deux femmes. C'était au sujet des magazines. On emballait des bandes déssinées et quelque chose avait foiré. Les deux femmes devenaient violentes.
«Ecoutez, j'ai dit, ces bouquins ne valent la peine ni d'être lus, ni qu'on se dispute à leur sujet. - Ça va, machin, qu'elle me dit, on sait que tu penses que ce boulot n'est pas assez bon pour toi. - Pas assez bon ? - Ouais, ça se voit. Tu crois qu'on avait pas remarqué ?» C'est là que j'ai appris pour la première fois qu'il ne suffisait pas de faire son boulot, mais qu'il fallait aussi y trouver de l'intérêt, voire une passion. | |
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