Embourgeoisement d'un soir, direction le cinéma "les Champs Elysées" de Chantilly pour une programmation limitée à trois films :
- Les petits mouchoirs
- L'homme qui voulait vivre sa life
- Potiche
Une sympathie pour Luccini nous a fait préférer le dernier choix au deux premiers. J'évite Canet et Duris, cool.
Pour résumer l'histoire sans rien dévoiler du sel, une bourgeoise (Deneuve) vit en véritable potiche, soumise à un mari odieux et sarkosiste (des années 70), à des enfants aimants mais condescendants, à un entourage qui ne la confond pas avec les plantes du salon uniquement parce qu'elle est permanentée.
Et puis le destin cloue au lit son odieux mari en pleine crise sociale dans l'entreprise familiale. La Bourgeoise reprend donc le fauteuil et montre qu'elle en a !
Le jeu d'acteur est forcément impeccable. Tous sont excellents. Quelques répliques pourraient même devenir culte.
On est plongé dans l'esthétique des années 70. c'est précis et beau.
Mais l'histoire est assez banal. C'est l'occasion de glisser un message politique sous-terrain qui fait du bien en ces temps morose.
Film engagé, sans autre prétention que de faire rire. Du syndicaliste au bourgeois, tout le monde est égratigné, sur fond de musique qui n'est pas sans rappeler les films mythiques d'Yves Robert.
Aucun n'a la classe de Jean Rochefort, mais les clins d'oeil sont nombreux, les références font plaisir, quelques phrases raisonnent et au final ça se laisse voir.
Pas dit qu'il en reste grand chose dans quelques semaines. Et c'est pourtant l'un des films les plus engagés que j'ai vu dernièrement. c'est dire si le cinéma est devenu frileux... et c'est sans doute ce qui me gène le plus avec Potiche.