Vu en Blouré recemment, je me languissais à l'idée de voir ce film dont on m'avait tant rebattu les oreilles.
Adoubé par le grand Quentin Tarantino, Eli Roth devait grace à cette oeuvre revolutionner ma vison du film d'epouvante.
Bon avouons le, deja la sous categorie de film d'horreur que j'appelerai "film de torture" ne me fait que peu d'effet. Pas de peur, peu de psychologie, pas de suspense, pas de surprises. tout au plus une scene relativement desagreable à regarder, on se dit: "ah oui, j'aurai pas pensé à ca, ca doit faire mal".
Dans le cas d"hostel", les ingredients sont simples. 3 jeunes occidentaux un peu cons, des filles à poils, du sang, des mechants du tiers monde interessés par les brouzoufs, des mechants très riches et sadiques.
Question realisation, c'est très classique, voir mauvais. Question scenaristique, c'est du vu et archi vu (13). Pas du tout efficace. Pas de rythme. Question moyens, c'est très cheap, ca peut avoir son charme (ou pas). Question jeu d'acteurs, meme brailler parce qu'on se fait trouer les clavicules à la perceuse, ca semble etre trop compliqué pour le faire correctement.
On prend le spectateur pour un abruti. J'entends par la que les codes font partie integrante du film d'horreur mais tous les mechants en blousons de cuir noir, tous les riches sadiques avec des tetes de consanguins ... c'est à la limite de la fumisterie. Un peu de profondeur, de complexité, ca peut parfois apporter un plus quand meme.
On est dans la serie B mediocre, c'est le american pie 18 du film gore.
Voila, c'etait histoire de vous faire partager ma deception. Peut etre que trop d'attente avait engendré trop d'esperance. En tout cas une chose est certaine c'est qu'il ne meritait pas le buzz qui a été fait autour de lui. Le film tombe dans l'interpretation lineaire, bete, des codes du film de genre. On a aucun second degré, aucune appropriation ou creativité. Hostel vient se poser lamentablement la ou "drag me to hell" avait transcendé le genre.