Tyler Durden Tohu-Bohien
Nombre de messages : 12661 Age : 45 Localisation : 48°52 2°20 Emploi : educateur dans un centre spécialisé pour Nivernais Loisirs : le bilboquet, le curling sur sable, la poésie norvégienne du 14ème siecle Date d'inscription : 18/01/2005
| Sujet: Quelle place pour une pratique radicale de l'Islam? Ven 16 Oct - 12:42 | |
| Ci dessous un article qui pose des questions sur l'integration de personne 'souhaitant" pratique radicalement leur religion. Par ailleurs, l'histoire du FC bebel qui refuse de jouer contre des gays (là on atteint le sommet des communautarismes...) ou encore le visionage effarant du docu sur Canal+ "C'est dur d'etre aimé par des cons" traitant du procès fait a Charlie Hebdo pour la publication des caricatures de Mahomet...
Voile intégral : des médecins désarmés, des musulmans inquiets et des élus pas vraiment concernés
SOCIÉTÉ - Septième journée d'audition pour la mission parlementaire d'information sur le port du voile intégral. Quatre députés se sont déplacés mercredi à Lyon pour écouter sur le sujet élus locaux, associations anti-racistes, féministes, fonctionnaires, médecins, principaux de collèges… Le député PC du Rhône André Gerin, qui préside la mission, donne d'emblée le ton. "Notre objectif est de montrer comment ce voile intégral est en fait la partie immergée de l'iceberg d'un intégrisme qui monte dans notre société." En face, tout le monde a un avis sur le voile intégral. Condamnation unanime à l'exception notable de Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon et président du conseil régional du culte musulman (CRCM) qui, visiblement agacé, craint une stigmatisation de l'ensemble de la communauté musulmane. En revanche, peu d'auditionnés ont été réellement et concrètement confrontés à ces femmes en noir. Une exception là encore, les représentants des services de maternités publiques de l'agglomération lyonnaise, visiblement désarmés dans leur pratique quotidienne…
Pascal Gaucherand, chef du service obstétrique de l'hôpital femme-mère-enfant, Daniel Raudrant, chef du service gynécologie des hôpitaux Lyon Sud et Geneviève Beaumont, sage-femme. Tous trois disent la même chose : une augmentation depuis quelques années du nombre de femmes intégralement voilées qui refusent d'être soignées par du personnel masculin. Cela arrive, dans leurs services, en moyenne une fois tous les deux jours. "Evidemment, elles ne représentent qu'une toute petite frange de la population que nous accueillons, mais cela perturbe le service", résume Pascal Gaucherand. Pour ces médecins, le problème ne se pose pas pour les consultations où l'hôpital propose aux femmes de choisir d'être suivies par des médecins hommes ou femmes mais pour les accouchements, examens techniques et interventions d'urgence, où ce choix n'est pas possible.
"Il est difficile d'établir une relation de médecin à patient avec une femme dont on ne voit pas le visage."
Daniel Raudrant raconte un récent accouchement où, suite à une complication, un médecin de garde homme a dû intervenir pour sortir le bébé aux forceps. Le mari de la patiente l'a violemment frappé. Il a fallu le réanimer pour qu'il puisse terminer son intervention. Geneviève Beaumont, sage-femme, parle des problèmes rencontrés avec l'embauche dernièrement de deux sages-femmes hommes à l'hôpital femme-mère-enfant. "Jusqu'ici, nous n'avions pas de problèmes car nous n'étions que des femmes, mais, désormais, il faut des heures de négociations pour convaincre". A Lyon Sud, Daniel Raudrant a placardé des affichettes pour informer les patients que du personnel homme pouvait être amené à examiner les patientes. Les affiches sont régulièrement déchirées. "J'ai même été inscrit comme ennemi de l'Islam sur un site internet". Plus globalement, ces médecins parlent des difficultés relationnelles que leur pose le port de ce voile couvrant. "Il est difficile d'établir une relation de médecin à patient avec une femme dont on ne voit pas le visage. D'autant que, souvent, leur mari répond à leur place". Les chefs de services auditionnés sont d'accord pour ne pas "céder" à ces demandes. Ils se disent contre une loi spécifique interdisant le voile intégral. Mais ils ne savent pas non plus comment gérer le problème.
A leur suite, deux principaux de collège en zones dites sensibles. Ils ne sont pas confrontés au voile intégral. Peut-être, avance Annick Teyssedre, principale d'un collège du 8è arrondissement de Lyon, parce qu'il existe dans l'agglomération un lycée privé islamique, Al Kindi, où vont ces familles. Eric Bellot, principal du collège Henri Barbusse à Vaulx-en-Velin n'a aucun problème non plus."Je vois ces femmes dans le quartier, on les reconnaît à leurs enfants, c'est d'ailleurs le seul moyen de les reconnaître. Mais nous n'en avons pas comme parents d'élèves". Annick Teyssedre ajoute que depuis la loi de 2004 sur l'interdiction des signes ostentatoires à l'école, elle ne rencontre plus de soucis non plus avec le voile tout court. "Les élèves qui le portent l'enlèvent en entrant". Elle a, en revanche, été confrontée récemment à une curieuse demande de certains enseignants de son collège qui souhaitaient interdire l'accès à l'établissement à des mères voilées (mais à visages découverts) pour les réunions parents-profs. Elle a refusé.
Les députés de la mission parlementaire élargissent alors le sujet. N'ont-ils pas des problèmes à la cantine ? "Il paraît qu'il y a des parents qui demandent désormais si les carottes râpées sont hallal", dit André Gerin. La question fait sourire le principal du collège de Vaulx-en-Velin. Les problèmes dans son collège sont ailleurs. Sur 600 élèves, seuls 25 mangent à la cantine. Faute de moyens. Les deux principaux de collège évoquent en revanche quelques soucis avec les sorties piscines. Ils dénoncent les médecins qui fournissent des certificats de complaisance à des jeunes filles pour qu'elles ne fassent pas de sport de l'année.
"On les compte sur les doigts de la main"
Plusieurs maires de communes de l'agglomération lyonnaise viennent également donner leur avis sur le voile intégral et bien souvent sur le voile tout court, faute d'être d'être réellement confrontés à des problèmes liées à ces femmes. Des femmes intégralement voilées, ils en ont vu quelques-unes. Ou mieux, connaissent des gens qui en ont vu. "On les compte sur les doigts de la main", résume Bernard Perrut, maire UMP de Villefranche-sur-Saône. Ce qui ne l'empêche pas de s'inquiéter d'une "montée des intégrismes". Il cite le cas d'une convertie de sa commune qui vient de monter une entreprise de confection de foulards islamiques.
Une association féministe, Regards de femmes, vient demander l'interdiction pure et simple de toute forme de voiles religieux. Plus tard, Alain Jakubowicz, avocat de la Licra, pose la question de la nécessité d'une loi spécifique interdisant le voile intégral. Il estime que "ce phénomène n'est plus marginal". Parle "d'un défi lancé à la République", "par des ennemis de la démocratie". Mais le juriste prévient les parlementaires : "une telle loi serait une loi d'exception". "Or, une loi qui serait contre le monde musulman ne serait pas acceptable. C'est le défi que vous devrez relever".
C'est là toute l'inquiétude de Kamel Kabtane. Le président du CRCM et recteur de la Grande Mosquée de Lyon, répète sa peur d'une "stigmatisation de l'ensemble des musulmans de France". Il parle du voile intégral comme d'un "épiphénomène". Craint que ce débat public, "très médiatisé", ne suscite des vocations. "J'en vois de plus en plus à la Mosquée depuis qu'on en parle dans les médias". Kamel Kabtane est irrité. Il retourne les questions vers les parlementaires et leur reproche de nourrir l'islamophobie en France.
Alice Géraud | |
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chostakovitch Tohu-Bohien
Nombre de messages : 3508 Age : 46 Localisation : rennes Emploi : études Date d'inscription : 29/12/2004
| Sujet: Re: Quelle place pour une pratique radicale de l'Islam? Ven 16 Oct - 16:55 | |
| Il a raison , Kamel , encore un sujet bien bien racoleur pour nos journaleux en manque d ' inspiration ... | |
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