Plan Besson - Foot

Le Plan Besson défend la neutralité du net et attaque Orange Foot

C'est l'une des rares surprises du plan Besson pour le développement de l'économie numérique. Alors que le gouvernement n'a pas écouté le régulateur des télécoms sur le dossier de la quatrième licence 3G, Eric Besson a suivi le mouvement d'humeur du président de l'ARCEP Paul Champsaur concernant les contenus exclusifs que s'octroie Orange au bénéfice de ses seuls abonnés.

"L’accès de tous à Internet doit impliquer l’accès à tout ce que permet Internet", rappelle le rapport dans une formulation qui fera plaisir aux défenseurs (dont nous sommes) de la neutralité du net. "Le choix d’un mode d’accès ne doit donc pas conditionner les services auxquels l’on peut accéder". Selon Eric Besson, "il n’est pas envisageable que les services et les contenus de l’Internet ne soient plus disponibles à tous les internautes, parce que certains fournisseurs d’infrastructure en auraient acquis l’exclusivité."

Sans nommer directement Orange mais sans beaucoup de subtilité, le plan présenté lundi par le secrétaire d'Etat prévient que "l’intégration verticale entre distributeurs de contenus et fournisseurs d’accès aux réseaux pourrait déboucher, sans un certain contrôle, sur l’éviction du consommateur en conditionnant l’accès aux exclusivités (foot, cinéma, …) aux seuls souscripteurs d’une offre de réseau".

N'hésitant pas à employer le terme de "vente liée", le plan Besson préconise de saisir le Conseil de la concurrence en vue de formuler un avis basé sur l'expertise conjointe de l'ARCEP et du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), portant notamment sur l'opportunité d'un cadre juridique spécifique.

Il est reproché en filigrane à Orange d'avoir confisqué certains des droits de la Ligue 1 de football en réservant la diffusion des matchs à ses seuls abonnés, alors que l'autre détenteur des droits, Canal +, est présent sur l'ensemble des opérateurs. En effet s'il faut également être abonné de Canal+ pour profiter de la Ligue 1, n'importe quel internaute peut s'y abonner, alors que l'offre d'Orange nécessite de renoncer à son abonnement avec un FAI concurrent. De même, Orange a obtenu l'exclusivité de certains contenus audiovisuels (cinéma et séries) français et américains, qu'il diffuse uniquement auprès de ses abonnés sur ses chaînes Orange Cinéma Séries.

Mais Eric Besson vise également les services de "télévision de rattrapage", pour lesquelles les chaînes ne doivent pas réserver l'exclusivité à l'un ou l'autre des fournisseurs d'accès.

Foot - Besson La L2 dans le collimateur

Dans son rapport sur la compétitivité des clubs de football professionnels français présenté mercredi, le secrétaire d'Etat à la Prospective Eric Besson lance plusieurs sujets à haut potentiel polémique. Il suggère par exemple de «réduire progressivement la contribution de la Ligue 1 vers la Ligue 2.» En 2008-2009, la Ligue de football professionnel attribuera à la Ligue 2 quelque 91 millions d'euros, soit un peu plus de 15% des droits télévisuels versés par les diffuseurs. Or cette manne représente «six fois la valeur réelle» de ce championnat dont les contrats de diffusion avec Numericâble et Eurosport ne dépassent pas 15 millions d'euros. Pour Eric Besson, «le choix de survaloriser la Ligue 2 s'opère nécessairement au détriment de la compétitivité des clubs de Ligue 1 à vocation européenne».

«Je constate simplement que la Ligue 2 bénéficie de reversements qui n'ont strictement rien à voir de ce qu'elle tire de son audience, expose le secrétaire d'Etat. Notre préoccupation est-elle d'avoir une L1 compétitive dans les compétitions européennes, ou bien d'avoir la meilleure L2 d'Europe avec l'inflation des salaires qui va avec ? Quand je vois beaucoup de clubs de 2 utiliser ces reversements pour recruter à des prix très élevés des joueurs étrangers, je me demande pourquoi. Lorsqu'on est sur le terrain européen, dans une concurrence internationale forte, pas de problème, mais dans le cadre d'un championnat national déconnecté de toute pression concurrentielle, je n'en vois pas l'intérêt. Autant que la Ligue 2 soit formatrice pour des joueurs français, ce qu'elle n'est peut-être pas suffisamment.»

Des sujets de débats, le rapport Besson n'en est pas avare. Le rapport propose aussi de réduire de 20 à 18 le nombre de clubs en L1, idée repoussée par les clubs en avril 2004. Selon Eric Besson, «la question mérite d'être reposée, dans un contexte qui n'est plus le même.» Les pertes de billetterie seraient compensées par une plus grosse part de droits de diffusion télé. Dans son esprit, le passage à 18 clubs serait provisoire «jusqu'à ce que les clubs aient rattrapé leur retard sur leurs rivaux européens.» Le rapport pousse le soucis du détail jusqu'à prévoir qu'une Ligue 1 à 18 clubs relèguerait automatiquement deux clubs en Ligue 2, un barrage contre le 3e de L2 décidant du sort du 16e de L1. - J.LB.

Ligue 1 - Les solutions de Besson

Le secrétaire d'Etat chargé de la Prospective, Eric Besson, préconise la modernisation des stades parmi plusieurs propositions, de nature parfois législative, pour "accroître la compétitivité" du football français, dans un rapport dévoilé mercredi.

Eric Besson veut moderniser le football français. Et cela passe les stades. Concernant les enceintes de l'Hexagone, sur lesquelles une commission présidée par Philippe Séguin dans l'optique de la candidature française à l'Euro 2016 doit se prononcer, le rapport Besson propose "d'encourager les investissements privés dans les stades et faciliter le recours aux partenariats public-privé". Il souhaite également que les collectivités locales, après aménagement législatif, puissent "financer tout ou partie des dessertes et accès au stade".

C'est d'ailleurs le point sur lequel achoppe la construction du grand stade de l'Olympique lyonnais, selon son président Jean-Michel Aulas. Eric Besson propose d'autres modifications législatives, comme "rapprocher les statuts des sociétés sportives du droit commun" ou reverser aux clubs une partie de la manne dégagée par les paris en ligne.

Réduction du nombre de centres de formation

Le secrétaire d'Etat estime en outre utile d'engager une réflexion sur "la réduction du nombre de centres de formation de joueurs pour les transformer en centres d'excellence". Il suggère également aux acteurs du football français (Fédération, Ligue et "familles") de "réduire progressivement la contribution de la Ligue 1 vers la Ligue 2", d'ajouter la gestion des agents sportifs et des arbitres du secteur professionnel aux "domaines de compétences exercées en commun par les fédérations et leurs ligues", et d'encourager le "naming" (donner un nom de marque à un stade).

Il préconise aussi de confier aux présidents de clubs la majorité au conseil d'administration de la Ligue (LFP), ce que ceux-ci souhaitaient alors que les "familles" (joueurs, entraîneurs, arbitres, etc.) en faisaient un motif de grève. Un compromis a été trouvé. Sur le plan fiscal, Eric Besson demande de "pérenniser" le droit à l'image collective (DIC, exonération d'une partie des charges sociales sur les salaires des joueurs) et suggère d'étudier "le coût et l'opportunité d'un étalement du paiement de l'impôt sur le revenu tenant compte de la brièveté de la carrière des footballeurs professionnels".

ben voyons...quand je vois ca, je me demande si je suis pas un peu coco...

c'est vraiment paradoxal comme situation, en tout cas la politique de sarkozy s'applique au foot, donner plus aux riches et niquer les autres, je suis surpris qu'il n'ait pas proposé la mise en place d'un championnat des franchises...