|
| Des capteurs solaires dans le desert ... | |
| | Auteur | Message |
---|
Marcus Tohu-Bohien
Nombre de messages : 4168 Age : 44 Localisation : Au sommet Emploi : Venerable du sommet Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 15:36 | |
| Le Sahara générateur d'électricité ? LE MONDE | 17.11.07 | 14h54 • Mis à jour le 17.11.07 | 14h54
Oubliez les réacteurs nucléaires en Lybie : l'avenir de l'énergie dans les pays du sud de la Méditerranée n'est pas l'atome, mais le soleil. Un groupe d'ingénieurs allemands en a convaincu le gouvernement de Berlin et des partenaires du pourtour de la mer. Leurs arguments progressent aussi à Bruxelles, où deux parlementaires européens, Rebecca Harms et Anders Wikjman, organisent un colloque le 28 novembre sur un des projets technologiques les plus ambitieux de l'époque.
L'idée est forte et simple : l'énergie solaire illuminant le Sahara est très abondante. Si l'on pouvait en récupérer une fraction, celle-ci couvrirait une part notable des besoins en énergie des pays méditerranéens, mais aussi de l'Europe. Or les technologies solaires ont suffisamment progressé pour que cette perspective devienne réaliste.
Sur le papier, le raisonnement est imparable : "Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète, explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation). L'énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d'énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l'électricité nécessaire à l'ensemble de l'humanité." Dès lors, il devrait être possible, en multipliant les centrales solaires dans le désert, d'alimenter les pays riverains. Voire les pays européens.
L'idée, dans l'air depuis longtemps, commence à se formaliser en 2002, lorsque Gerhard Knies, convaincu de la première heure, contacte la section allemande du Club de Rome. Une réunion d'experts a lieu début 2003 : le gouvernement, séduit, accepte de financer une étude approfondie. Celle-ci, menée par le Centre aéronautique et spatial allemand (DLR, l'équivalent du CNES français) et rédigée par l'ingénieur Franz Trieb, est publiée en 2005 et 2006. Elle conclut à la faisabilité du projet avec les technologies existantes.
Concrètement, quelles infrastructures cela impliquerait-il ? La production d'énergie serait assurée par des centrales thermiques à concentration, dans lesquelles des miroirs font converger la lumière du soleil. La chaleur de celle-ci peut échauffer de la vapeur (employée pour faire tourner des turbines), mais elle peut aussi être stockée dans des réservoirs de sels fondus qui la restituent pendant la nuit. L'énergie résiduelle de la production d'électricité pourrait également servir, par le procédé dit de cogénération, à dessaler l'eau de mer - une préoccupation importante pour les pays du sud de la Méditerranée. Les experts estiment par ailleurs que le transport de l'électricité vers les pays du Nord, malgré d'inévitables pertes en ligne, resterait avantageux, dans la mesure où l'irradiation est deux fois supérieure dans le désert à ce que l'on observe en Europe.
Le point-clé du projet, bien évidemment, reste sa rentabilité économique. D'après ses défenseurs, celle-ci serait au rendez-vous. "Aujourd'hui, une centrale solaire thermique produit l'électricité à un coût situé entre 0,14 et 0,18 euro par kilowattheure (kWh). Si une capacité de 5 000 mégawatts (MW) était installée dans le monde, le prix pourrait se situer entre 0,08 et 0,12 euro par kWh, et pour 100 GW, entre 0,04 et 0,06 euro par kWh", précise Franz Trieb.
"L'idée de TREC tient la route, renchérit Alain Ferrière, spécialiste de l'énergie solaire au CNRS. Elle table sur le fait que l'on a besoin de développer la technologie pour en faire baisser le coût." Pour l'instant, en effet, les centrales solaires se comptent sur les doigts de la main, en Espagne, aux Etats-Unis, ou en Allemagne. De plus, elles s'installent souvent sur des zones agricoles ou végétales, ce qui, d'un point de vue environnemental, n'est guère satisfaisant. La centrale de 40 MW de Brandis, en Allemagne, couvrira ainsi de panneaux solaires 110 hectares de bonne terre. Dans le désert, ce gaspillage d'espace est moins préoccupant. D'où l'intérêt croissant porté au concept de TREC par plusieurs compagnies d'électricité en Egypte et au Maroc. Et, plus encore, en Algérie.
Détenteur d'un des potentiels solaires les plus importants de tout le bassin méditerranéen, ce pays a annoncé, en juin, un plan de développement assorti d'un calendrier, qui devrait être mis en oeuvre par la compagnie NEAL (New Energy Algeria). Le 3 novembre, l'acte fondateur du projet a été effectué par le ministre de l'énergie Chakib Khalil, qui a posé la première pierre d'une installation hybride, comprenant une centrale à gaz de 150 MW et une centrale solaire de 30 MW, dans la zone gazière de Hassi R'mel (Sahara). Son ouverture est prévue pour 2010. Une première étape vers ce qui pourrait, une fois réduits les coûts de production, devenir à terme une installation majoritairement solaire.
Le 13 novembre, une autre étape a été franchie : le PDG de NEAL, Toufik Hasni, a annoncé le lancement du projet d'une connexion électrique de 3 000 km entre Adrar, en Algérie, et Aix-la-Chapelle, en Allemagne. "C'est le début du réseau entre l'Europe et le Maghreb. Il transportera de l'électricité qui, à terme, sera solaire à 80 %", affirme M. Hasni, interrogé par Le Monde. L'Europe s'étant fixé un objectif de 20 % d'électricité d'origine renouvelable d'ici à 2020, cette perspective pourrait intervenir à point nommé. Les financements de la connexion Adrar - Aix-la-Chapelle restent cependant à boucler. Comme restent à aborder les conséquences négatives que pourrait avoir sur le paysage la création d'un réseau à haute tension entre le Maghreb et l'Europe.
Côté positif, le recours au soleil pourrait en retour contribuer à résoudre certains problèmes lancinants des pays arabes. Un volet du projet TREC envisage ainsi une centrale solaire dans le désert du Sinaï pour alimenter la bande de Gaza, qui manque cruellement d'électricité. Un autre imagine d'installer au Yémen une centrale permettant de dessaler l'eau de mer : une urgence pour la capitale, Sanaa, qui sera confrontée à l'épuisement de ses réserves d'eau souterraine d'ici quinze ans.
Plus globalement, le développement de l'énergie solaire, soulignent ses promoteurs, pourrait servir la cause de la paix en devenant un substitut crédible à l'énergie nucléaire. Celle-ci, comme le montre le cas iranien, pouvant toujours favoriser un développement militaire.
Hervé Kempf Article paru dans l'édition du 18.11.07.
Comment n'y avait on pas pensé plus tot ?? C'est fascinant comme on peut passer a coté de choses evidentes ... | |
| | | emilio_bratcho Tohu-Bohien
Nombre de messages : 6200 Age : 47 Localisation : Dans ton cul Emploi : Opticien ébéniste Loisirs : Le kung-fu, les pizzas et les fleurs Date d'inscription : 21/12/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 16:14 | |
| - Marcus a écrit:
- C'est fascinant comme on peut passer a coté de choses evidentes ...
Sympa ton nouveau slogan pour la pub herta... | |
| | | Marcus Tohu-Bohien
Nombre de messages : 4168 Age : 44 Localisation : Au sommet Emploi : Venerable du sommet Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 19:15 | |
| Tu n'es qu'un pauvre petit occidental dont le cerveau a été lavé par les trusts agroalimentaires mondiaux et la propagande consumeriste. T'es qu'un pur produit du capitalisme puant qui ravage notre beau pays. Retourne casser les piquets de greve chien soumi a la botte d'une caste qui se fout bien de ta gueule dans les salons des yachting clubs pendant que tu rames pour arriver a rentrer dans ta rame. Sur ce, je retourne travailler plus pour gagner plus. | |
| | | chostakovitch Tohu-Bohien
Nombre de messages : 3508 Age : 46 Localisation : rennes Emploi : études Date d'inscription : 29/12/2004
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 19:18 | |
| | |
| | | JB40230 Tohu-Bohien
Nombre de messages : 9584 Age : 47 Localisation : Paris XVII Emploi : Performance and continuous improvement Loisirs : Deep throat adventures Date d'inscription : 26/01/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 19:26 | |
| | |
| | | Tyler Durden Tohu-Bohien
Nombre de messages : 12661 Age : 45 Localisation : 48°52 2°20 Emploi : educateur dans un centre spécialisé pour Nivernais Loisirs : le bilboquet, le curling sur sable, la poésie norvégienne du 14ème siecle Date d'inscription : 18/01/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Lun 19 Nov - 19:27 | |
| | |
| | | emilio_bratcho Tohu-Bohien
Nombre de messages : 6200 Age : 47 Localisation : Dans ton cul Emploi : Opticien ébéniste Loisirs : Le kung-fu, les pizzas et les fleurs Date d'inscription : 21/12/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Mar 20 Nov - 11:00 | |
| Une surface exploitable de 52.000 kilomètres carrées [à peine 8% de la surface de la France, ndlr] permettrait d'obtenir 95 millions de barils de carburant par jour, ce qui équivaut à la production mondiale de pétrole. L'entreprise BioFuel Systems a récemment présenté à Madrid une nouvelle génération de biocarburant renouvelable et permettant de lutter contre les émissions de dioxyde de carbone.
La matière première de ce nouveau biocombustible est un type de phytoplancton renfermant une concentration importante d'huile et possédant ainsi un grand pouvoir énergétique. La production de ce carburant est basée sur un processus naturel à savoir la photosynthèse. La culture de ces cellules végétales, qui se reproduisent par mitose, se réalise dans des circuits d'eau fermés, exposés à la lumière du soleil et en présence d'un air chargé en dioxyde de carbone afin d'optimiser leur développement. La proximité d'un site industriel émetteur de ce type de gaz représente une situation privilégiée pour ces cultures, dont l'action contribue ainsi à lutter contre l'émission de gaz polluants.
Une équipe de chercheurs de l'université d'Alicante [dirigée par Cristian Gomis Catala, biologiste marin, ndlr] a été chargée de définir les microorganismes les plus énergétiques et d'optimiser leur condition de culture afin d'atteindre des rendements de production élevés. Les expériences ont permis d'obtenir une concentration de 157 millions d'unités par millimètre d'eau.
Par ailleurs, l'espèce cultivée est constituée de 20% de matière grasse, pourcentage important en comparaison au 0,1% de matière grasse que renferme la graine de tournesol. Le traitement du phytoplancton se réalise ensuite en utilisant un dissolvant organique et un photoconvertisseur (sur le point d'être breveté) pour séparer l'huile du reste des éléments destinés au recyclage.
Selon les estimations, ce biocombustible coûterait entre 25 et 35 centimes le litre, soit un euro en additionnant les impôts. Ce prix est comparable à celui du diesel. Mais l'avantage de ce carburant réside dans le fait qu'il ne pollue pas et contribue à lutter contre les émissions de dioxyde de carbone. La culture de microalgues nécessite également beaucoup moins d'espace que les autres cultures destinées à la production de biocarburant.
Par ailleurs, les cellules se reproduisent en continu ce qui permet un renouvellement rapide entre chaque récolte. D'après les experts, une surface exploitable de 52.000 kilomètres carrées [à peine 8% de la surface de la France, ndlr] permettrait d'obtenir 95 millions de barils de carburant par jour, ce qui équivaut à la production mondiale de pétrole.
La prochaine étape du projet, prévue dans environ 5 mois, consistera à raffiner le produit et à réaliser des tests sur véhicule. Selon le calendrier, le biocarburant sera ensuite commercialisable dans 14 à 18 mois.
J'ai vu un programme là-dessus, grosso modo ils expliquent que le bio-fuel issu de ce plancton doit permettre d'approvisonner les véhicules en carburant mais également de produire des produits plastiques. En plus, pour fabriquer ce pétrole vert, ce plancton a besoin d'absorber du CO².....la totale quoi (sans jeu de mots. | |
| | | JB40230 Tohu-Bohien
Nombre de messages : 9584 Age : 47 Localisation : Paris XVII Emploi : Performance and continuous improvement Loisirs : Deep throat adventures Date d'inscription : 26/01/2005
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... Mar 20 Nov - 12:58 | |
| Il y a vraiment des opportunités à regarder dans celles-ci, figure aussi celle de la remise au gout du jour des dirigeables.
Le dirigeable renaît de ses cendres
Dans quelques années, les ballons zeppelin pourraient remplacer les camions et les avions-cargos... près une longue période de mise en sommeil, les dirigeables suscitent un regain d'intérêt en raison de leurs qualités environnementales. « Grâce à l'hélium, un dirigeable ne consomme rien pour tenir en l'air, mais seulement un peu de carburant pour avancer grâce à ses moteurs à hélices » lors que le transport aérien n'a pas de solution radicale pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le dirigeable se présente comme un moyen de rupture, notamment pour le transport du fret. Plus l'engin est gros, plus il est intéressant. « Avec 30 tonnes de charge utile et une vitesse de 120 kilomètres/heure, il est en compétition avec le transport routier. A partir de 100 tonnes, il devient concurrentiel, son seul rival étant le convoi exceptionnel. A partir de 400 tonnes, il est seul »
Pourtant, les handicaps sont nombreux, et d'abord de nature psychologique. Le poids de l'histoire est énorme. L'incendie du Hindenbourg à New York, en 1936, pèse encore lourd dans la mémoire collective, même si aujourd'hui l'hélium ininflammable a remplacé l'hydrogène.
Affaire à suivre... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Des capteurs solaires dans le desert ... | |
| |
| | | | Des capteurs solaires dans le desert ... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |