Tyler Durden Tohu-Bohien
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| Sujet: La Wallonie bientot francaise? Lun 23 Juil - 18:33 | |
| Scandale en Belgique: l'aspirant Premier ministre a confondu Marseillaise et Brabançonne
AFP - Lundi 23 juillet, 12h22
BRUXELLES (AFP) - La presse belge faisait lundi matin sa Une sur la "bourde" d'Yves Leterme, le dirigeant du parti chrétien-démocrate flamand (CDV) chargé de former le gouvernement belge, qui a confondu volontairement ou non l'hymne national "La Brabançonne" avec "La Marseillaise".
"Leterme chante faux" titre le quotidien francophone Le Soir, tandis que le populaire La Dernière Heure affirme "Leterme: Trop c'est trop", et publie un sondage selon lequel l'homme fort de la Flandre et ses alliés du petit parti indépendantiste flamand de la NVA "inquiètent les francophones".
Dans un commentaire, Le Soir estime que "ce n'était pas une blague belge", mais "on pourrait craindre que ce soit un message subliminal aux francophones".
Côté flamand, le grand journal de référence, De Standaard, qui parle de "bourde" et le plus fort tirage du pays, le populaire Het Laatste Nieeuws, en font également leurs grands titres.
Interrogé samedi par la chaîne de télévision publique de langue française RTBF sur ce que commémorait la fête nationale belge célébrée le jour même, M. Leterme a répondu : "la proclamation de la constitution".
La bonne réponse aurait dû être la prestation de serment de Léopold Ier comme roi des Belges le 21 juillet 1831. Mais 80% des Belges, et beaucoup d'hommes politiques, ne le savent pas non plus, selon un sondage.
L'affaire s'est corsée cependant lorsque la RTBF lui a ensuite demandé d'entonner l'hymne belge, et que M. Leterme, a commencé avec "Allons enfants de la patrie", l'air révolutionnaire français.
Le reporter de la RTBF lui demandant s'il en était sûr, le futur Premier ministre belge a répondu: "Oh, je ne sais pas".
Par la suite, devant l'insistance des médias francophones à revenir sur le sujet, M. Leterme a lâché avec énervement ce week-end: "J'ai autre chose à faire que ces foutaises. Je crois qu'ils me cherchent. Qui me cherche le paiera tôt ou tard".
Après les élections du 10 juin où son parti le CDV, associé au petit parti indépendantiste de la NVA, a remporté 30 des 150 sièges de la Chambre des représentants, M. Leterme a été chargé le 15 juillet par le roi Albert II de former le gouvernement.
Mais la polémique sur la Brabançonne a éclipsé largement lundi l'annonce faite dimanche soir par M. Leterme qu'il avait réussi à mettre au point le document devant servir de base aux négociations en vue de constituer une coalition chrétienne-démocrate/libérale.
Bourde, ou plaisanterie comme l'affirment des journaux flamands, mais interprétée comme une nouvelle provocation gratuite dans les secteurs francophones, la performance de M. Leterme ne va sans doute pas améliorer son image dans cette partie de l'opinion belge.
Cette image avait déjà été mise à mal par une interview accordée au journal français Libération avant les élections, dans laquelle il avait déclaré que "la Belgique n'est pas une valeur en soi" et que les francophones belges ne semblaient "pas en état intellectuel" d'apprendre le flamand.
Or, les négociations que M. Leterme entame cette semaine risquent de buter sur les aspirations des néerlandophones à un nouveau transfert de pouvoirs en faveur de la Flandre (nord) auquel les francophones de Bruxelles et de Wallonie (sud) sont a priori hostile
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