Un vagin dessiné au compasCertaines passent sur le billard pour se faire refaire le vagin comme
d’autres se font rectifier le nez. Depuis 2005, la chirurgie esthétique
génitale (lèvres, vagin, clitoris, hymen) fait une percée remarquée.
Une étude publiée samedi dans la revue britannique «
British Medical Journal (BMJ)»,relayée par «Libération», s'alarme du succès de ces pratiques, quand elles n'ont pas une justification pathologique: «en 2004-2005, 800
opérations chirurgicales ont été réalisées au sein du service public de
santé britannique, le National Health Service, c'est deux fois plus
qu'en 1998-1999».
Si le nombre d’opérations de chirurgie esthétique génitale augmente
ainsi, ce serait parce que les femmes veulent s’afficher avec un sexe
dit «esthétique». C’est-à-dire une vulve parfaitement calibrée selon
des critères qui, à «20 Minutes», nous échappent un peu. Selon diverses
techniques chirurgicales, il est possible de modifier la couleur de la
vulve, de raboter la courbe du mont de Vénus, de réduire la longueur
des petites lèvres quand elles sont jugées trop visibles ou, au
contraire, de regonfler les grandes lèvres en leur injectant de la
graisse prélevée sur l'abdomen ou la cuisse.
«Maquillées, épilées, colorées, les vulves des actrices pornos ont
perdu beaucoup de leur naturel et elles ont presque toutes des lèvres
très petites, qui suggèrent la jeunesse, voire l'enfance», explique
Jocelyne Robert, sexologue et auteure de «Le sexe en mal d'amour - De
la révolution sexuelle à la régression érotique» au
magazine «Elle» québécois. Autre raison invoquée par les chirurgiens qui pratiquent ce type
d’opération: le «rajeunissement vulvaire et vaginal». L’idée, c’est de
retrouver un sexe de jeune fille en resserrant le diamètre du vagin,
notamment pour les femmes ayant accouché ou pour celles qui veulent
réparer des erreurs de jeunesse.
Evidemment, ces opérations ne sont pas sans risque: ratage, perte de la sensibilité, hémorragie, entre autres.
Selon
le site «Doctissimo», certains docteurs de Los Angeles font choisir à leurs patientes le sexe «idéal à l'aide de photos des playmates de Play Boy». Non, on n’est pas dans la série télévisée «Nip Tuck». Des volontaires?