A l'occasion du festival du film de coup de boules de Saint Henry des rouleaux, une rétrospective du cinéma nanard d'action s'imposait comme une évidence. Premier festival du genre, il acceuillait les plus grande stars, telle que Steven Seagal, Chuck Norris, et bien d'autres. Les journées des cinéphiles furent bien remplies et surtout très enrichissante tant grace aux projections qu'aux ateliers de baston nanardes animées par Max Thayer.
Les colloques ont également été très courus et il nous parraissait important de faire un bilan des différentes interventions et de présenté un résumé des discussions.
Conférence numéro une " La bande annonce Nanarde et le cinéma d'action contemporain"Conférence animée par Jean-Claude Nanard, professeur de jonglage et de cinéma à Rennes 2
"Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien." JC Vandame. (Le colloque commenca bien sûr par la projection en JpegTHXtribande bontempi d'une bande annonce sélectionnée par le professeur Nanard)
http://www.minimetrages.com/Laser_mission-video-delirante-178.html La bande annonce nanarde est un genre à part entière trop souvent décrié par la critique. Elle s'appuie sur des techniques stylistiques et scénaristiques audacieuses que je vous propose de décrypter. J'analyserais la bande annonce à travers quelques thèmes fondamentaux :
1 Le titre et les premières secondes du trailer Laser mission, hommage sans doute au magnifique laser force de Max Thayer qui a fait les beaux jours de la cinémathèque francaise. La typo est importante. Elle doit toujours être toute pourrie. Ici on a opté pour un effe console nintendo.
Le titre doit être énigmatique et suggestif en même temps.
Laser mission.
Deux mots. Un qui évoque la haute technicité du film (laser), un autre qui informe sur le contenu : il va y avoir une mission...
Les esprits chagrins diront que le titre suggère une virée DVD à la Fnac du coin. Pour ceux-là, il est nécessaire de faire une mise au point claire dès le premier plan
Regardez ce jeune homme vif et agile, cette allure de winner, comme il va tataner un garde féroce surpris par un coup de pied inattendu qui lui assome la main ! Heureusement que la porte s'ouvrait vers l'intérieur ; il aurait été proprement décapité autrement.
Et l'action continue. Notre héros s'enfui, il récupère une arme, il tire, se sauve de la forteresse des méchants qui courent partout, tirent en regardant ailleurs, tombe des toits, sautent sur le gentil, qui grace à son charisme leur fait oublier qu'ils ont une mitraillette et que ca tue mieux.
Le décor est planté. Le héros est prêt pour la mission
2 La mission Le héros est en colère à cause que il faillit être mort. Normal. Alors il détruit l'économie de la région en faisant se scratcher une jeep dans l'etal du marché aux paniers en osiers et aux carpettes qui puent qui se tient régulièrement au milieu des routes de la petite cité, traverse nonchalement des vitres qui ne lui ont rien demandé et fait exploser les quais du port juste au moment ou les locaux essayaient de faire voler un prototype d'avion sans aile dernier cri de chez Général motors.
Il tire avec des pistolets, des grands, des petits, des qui font faire se tortiller les méchants quand ils sont moustachus ou carrément danser le smurf quand ils sont noirs. C'est un mec entrainné : normal, il a une laser mission a accomplir.
3 La love story d'amour Très vite il faut introduire la love story, car le héros nanard aime les femmes et elle le lui rende bien. Et puis franchement, qui prendrait-on en otage autrement? Un moustachu? Elle doit pouvoir se défendre avec des trucs qui font panpans, de style pistolet ou bien fusil, mais pas trop quand même, sinon elle ne se fera pas capturé.
4 LE MECHANT QUI MEURE A LA FIN Mais qui ne le sait pas. Il doit être ignoble. Epiler les jeune femme au rasoir de grand-père, pourquoi pas, mais il doit aussi être sournois, celui-ci par exemple il à toujours une petite pelle en plastique pour creuser le sable et se cacher en attendant qu'un gentil passe par là avec un fusil. Il maitrise l'art de la baston, fait des croques en jambe qui font mal au mollet, mais heureusement, il est un peu con.