Liverpool prépare la Ligue des Champions à coups de clubs de golf et de pintes Par Nicolas GAUDICHET
LONDRES (AFP) - Les acheteurs américains de Liverpool, qui affronte Barcelone mercredi en Ligue des champions, pensaient avoir acquis une "franchise", ils ont découvert qu'ils détiennent un club de football dont les fiers représentants règlent leurs différends à coups de club de golf, à l'image de Craig Bellamy.
Avant deux semaines qui les verront affronter les champions d'Europe sortants et Manchester, les Reds avaient décidé de se préparer dans le complexe touristique de luxe de Vale do Lobo, dans l'Algarve, au Portugal.
Mauvais choix. Cette station balnéaire abritant un parcours de golf, le Gallois Craig Bellamy emporte ses clubs. Le drame couve...
Samedi, peut-être pour fêter les dissensions au sein du club catalan, Bellamy entraîne John Arne Riise dans un karaoké. Le Gallois s'amuse mais le Norvégien décide de rentrer à l'hôtel, au grand dam de son équipier.
Il devrait pourtant savoir qu'il est téméraire de s'opposer à Bellamy qui a frappé une femme dans une boîte de nuit en 2002, s'est laissé aller à des propos racistes à la sortie d'une autre en 2003, a balancé une chaise à la tête d'un entraîneur-adjoint de Newcastle en 2004 et a insulté Alan Shearer par textos en 2005.
Après la rebuffade norvégienne, le Gallois rentre à l'hôtel chercher nuitamment son club, frappe à la porte de son équipier et lui ajuste quelques swings à sa façon au niveau des jambes pour lui apprendre à lui dénier un dernier duo pour la route.
Riise s'en sort avec quelques bleus et n'en voudrait pas à son chanteur de partenaire qui devra s'acquitter d'une amende de 120.000 euros, ce qui revient à le condamner à pousser gratuitement le ballon pendant deux semaines.
Riise et Bellamy ne sont pas les seuls à avoir pris du bon temps en Algarve. Tôt jeudi matin, Peter Lover, un paisible retraité britannique, avait été réveillé par des beuglements seyant plus à une sortie de pub qu'à un hôtel de luxe.
Sous sa fenêtre, Robbie Fowler, Jermaine Pennant et Jerzy Dudek se disputent, peut-être à propos du chemin le plus adapté pour regagner leur chambre. M. Lover raconte: "Au début, cela ressemblait à une dispute de poivrots. Nous savions que l'équipe de Liverpool était là. Mais ensuite, tout a dégénéré et la police est arrivée".
L'un des trois empêcheurs de dormir tranquille est menotté. "Pour qu'ils le libèrent, il n'arrêtait pas de répéter aux policiers à quel point il les aimait. A un moment, un policier lui a mis quelques claques pour lui faire reprendre ses esprits".
L'entraîneur espagnol Rafael Benitez, dont le principal différend avec ses joueurs quand il entraînait Valence, selon le Daily Telegraph, était intervenu quand il leur avait imposé de manger des glaces au lait écrémé, assure que quelques coups de clubs de golf n'entameront pas la solidarité de son vestiaire.
La prochaine fois, il lui faudra toutefois trouver un site éloigné des débits de boisson, des karaokés et de tout parcours de golf. Il devra aussi faire attention aux salles de bowling. Il paraît que Bellamy adore ça.