Aujourd'hui..."conseil d'enseignement"...
Trocool.
En fait ct assez intéressant comme expérience (ordre du jour, préparation de la rentrée prochaine, répartition de la Dotation Globale Horaire, répartition des classes, etc...), et c'est surtout hyper représentatif des problèmes du secteur de l'enseignement de nos jours.
Le but du jeu pour le responsable de l'établissement est de répartir le service d'enseignement dans un créneau horaire alloué par l'inspection académique (à ne pas confondre avec le rectorat...). Cette DGH est négociée et planifiée au mois de janvier, en prévision de l'année scolaire suivante, et la négociation avec les professeurs commence...
Le problème (qui n'en n'est pas un par essence) est que les effectifs d'élèves inscrits pour la rentrée prochaine dépassent largement les prévisions...notamment pour les futurs 6èmes... Donc il s'est avéré nécessaire de créer une nouvelle classe de 6ème (pour éviter d'avoir des classes à effectifs surchargés)...mais le problème, c'est que l'inspection académique n'a pas voulu allouer au collège le volume horaire nécessaire (28 heures)...et n'a lâché que 16 heures... La seule solution réside dans le rognage des heures libres (destinées au soutien des élèves en difficultés), la disparition des "IDD" (dispositifs trans-disciplinaires qui permettent aux élèves d'étudier un projet selon leurs intérêts), la multiplication des heures sup (donc de la charge de travail) et des compléments de service (terme qui désigne en fait une personne dont le poste est divisé entre plusieurs établissements : 6 heures par-ci, 6 heures par-là...et ici l'année prochaine, 3 heures seulement !!! donc 3 allers-retours par semaine !)...
Je sais, ça fait un peu tract syndical...mais la découverte de cette situation et de ce véritable marchandage horaire m'a édifié, et montre bien les conséquences pratiques et effectives de l'expression "restriction budgétaire"...Pas vrai meussieu de Robien ???