Un enseignant prend une classe en otage dans la Sarthe
Guigui relâche-les!!!
jeu. mars 9, 2006 6:38 CST163
Un homme armé a pris en otage 23 personnes, dont 20 élèves, dans le lycée technique Colbert de Torcy, à Sablé-sur-Sarthe dans la Sarthe, apprend-on à la préfecture.
Il aurait au moins un pistolet ou un revolver. Il est enfermé avec ses otages dans une salle de classe, où il a fait irruption en fin de matinée et s'est barricadé.
Les 900 autres élèves ont été évacués du bâtiment, cerné par les forces de gendarmerie.
Le preneur d'otages, âgé de 33 ans, est un enseignant contractuel qui a effectué en 2004 un remplacement dans l'établissement Colbert de Sablé. Il est au chômage depuis deux ans.
L'homme retient, outre les élèves, un enseignant et deux surveillants. Les lycéens, élèves d'une classe de BEP vente, sont âgés de 17 ou 18 ans.
Il souhaite s'entretenir de sa situation professionnelle avec François Fillon, ancien ministre UMP de l'Education, qui a été maire de Sablé entre 1983 et 2001.
Le forcené aurait promis de libérer les enfants après cette rencontre.
François Fillon, qui se trouvait à Paris, a pris la route pour Sablé dans la soirée, apprend-on auprès d'un de ses collaborateurs.
Des discussions ont été engagées par les gendarmes sur place, où le procureur de la République du Mans s'est déplacé ainsi que le préfet du département.
Une quarantaine d'hommes du GIGN (groupement d'intervention de la gendarmerie nationale) ont été envoyés sur place en fin d'après-midi.
En voyage aux Antilles, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a bouleversé son programme pour une réunion de crise à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) avec le directeur de la police nationale Michel Gaudin et le directeur de la gendarmerie Guy Parayre, qui l'accompagnent, apprend-on dans son entourage.
Il n'a pas décidé l'interruption de son voyage et son retour en métropole pour l'instant.
"Un retour en métropole n'est pas évoqué pour l'instant mais il a les moyens de l'Etat à tout moment pour revenir si la situation l'exigeait", a-t-on expliqué à Reuters.
Bernadette Mercier, employée du lycée, a déclaré sur LCI que le forcené avait annoncé qu'il ne ferait pas de mal aux enfants, au début de la prise d'otages.
"Il a dit qu'il laisserait les élèves ce soir, mais il ne sait pas à quelle heure", a-t-elle raconté.
"Depuis sa mission dans l'établissement, il n'a pas retrouvé de travail et traverse une dépression", a expliqué à Reuters le proviseur du lycée François Mercier.
Une cellule de crise a été mise en place, notamment pour accueillir les familles des élèves pris en otages.