Internet : Des weblogs appelant à la violence envoient leurs auteurs devant la justice
Actualité Des weblogs appelant à la violence envoient leurs auteurs devant la justice
Suites aux évènements et différentes manifestations sauvages en Scène St-Denis, les weblogs et autres sites Internet ont fleuris sur la toile, relatant les faits.
Après la publicité que l'UMP s'est faite sur Google, les weblogs se font de plus en plus nombreux sur le sujet et alimentent le débat, d'un côté comme de l'autre.
Seulement, certains auteurs de weblogs se voient comparaître devant la justice pour incitation à la violence.
Ils ne se sont en effet pas privés d'utiliser le large moyen de communication qu'est Internet pour répandre leur message, qui n'aura pas été du goût de tout le monde...
une condamnation pour provocation
"L'Ile-de-France, unissez-vous, faites cramer tous les keufs. Allez au commissariat de votre ville et cramez-le".
Voilà qui a au moins le mérite d'être clair, c'est en tous cas ce qui pouvait être lu sur un weblog de Skyrock, selon des sources policières.
L'un des auteurs de ce journal n'a que 14 ans, vit à Aix-en-Provence, et officiait avec deux autres compères, agés de 16 et 18 ans.
Tous les trois ont été déférés au Parquet de Paris, où deux d'entre eux ont été mis en examen pour "provocation à une dégradation volontaire dangereuse pour les personnes par le biais d'internet".
Le plus jeune d'entre eux a été remis en liberté pour un problème de procédure.
Les deux autres sont donc aujourd'hui en liberté sous contrôle judiciaire.
Les weblogs, berceaux du mal ?
"une écrasante majorité des blogs plaide pour le calme. Il est dommage de stigmatiser ceux qui appellent à l'émeute", déplore Loic Le Meur, vice président de Six Apart, éditeur de weblogs, affirmant qu'"Il y a en a, on en trouve encore. Il suffit de taper émeutes sur Google, mais si votre blog devient populaire, il est repéré immédiatement".
Il semblerait donc que le phénomène soit beaucoup moins important qu'on pourrait le penser et que les chances que ce genre de mouvement soit instigué par Internet sont plutôt faibles.
"Le lien entre blogs et émeutes est sinon inexistant, du moins faible", soutient Cyril Fiévet à ce sujet.