Bali: l'électricité fait repousser le corail
Partout où la mer se réchauffe, le corail blanchit, meurt et s'effrite.
Mais, depuis quelques années, dans la baie de
Pemuteran, au nord-ouest de l'île de Bali,
les récifs coralliens repoussent grâce à l'électricité. Cette
initiative a été présentée, jeudi, aux milliers de délégués et
d'experts réunis, à Bali, lors de la
conférence capitale sur le changement climatique. Un projet baptisé «Karang Lestari»En 2000, un projet baptisé «Karang Lestari», qui signifie «préservation
du corail» en indonésien, est lancé sur l'île de Bali, par un
scientifique Thomas Goreau, et un architecte Wolf Hilbertz. Les deux
hommes ont mis au point une technique qui utilise l'énergie électrique.
Comment ça marche?Une armature métallique est installée à quelques mètres de profondeur.
Un gros fil de cuivre est enroulé sur la structure et branché à des
panneaux solaires ou à un générateur électrique de faible puissance (12
volts) situés sur la plage ou sur un flotteur. Les premiers résultats
apparaissent après plusieurs heures. Sous l'eau, une fine couche
blanchâtre, du calcaire, se dépose par réaction électrochimique sur les
tiges de métal. Cette base va favoriser l'implantation des coraux, qui
poussent trois à quatre fois plus vite et se révèlent plus résistants
aux agressions de l'environnement.
Une technique utilisée à travers le mondeDans la baie Pemuteran, les villageois ont aidé, entre 2000 et 2002, à
construire ces récifs artificiels. L'initiative a été entièrement
financée par des centres de plongée et hôteliers locaux. Il faut
compter environ 1.000 dollars pour l'installation. Un investissement
qui permet de voir revenir poissons colorés et plongeurs.
Depuis 1988, une quinzaine de sites à travers le monde expérimentent
cette nouvelle technique, comme la Jamaïque, le Golfe du Mexique, ou
les Seychelles. La France n'a pas encore été le terrain de ces
expérimentations.
Capter le C02 de l'athmosphère et régénérer les coraux, 2 solutions en un ca à l'air super intéressant vu le faible investissement nécessaire, à suivre...